Tout au long de l’histoire, les Algériennes ont toujours été à la hauteur de la confiance placée en elles. Aujourd’hui, l’occasion est mise à profit pour leur rendre l’ascenseur et surtout mesurer les progrès réalisés et leur émancipation politique, sociale, culturelle et économique.
Il est aussi nécessaire de saisir cette occasion à briser le silence sur le rôle de la femme Algérienne qui a toujours été la cheville ouvrière, marqué par son engagement indéfectible tant dans la lutte et le combat libérateur, que dans le travail qu’elle fait sans relâche au côté de l’homme, en contribuant efficacement au développement du pays. Courageuses et persévérantes, les Algériennes ont su se distinguer en accomplissant les nobles tâches qui leur sont assignées, chacune dans le domaine qui est le sien. Mais qu´en sera t-il de leur nouvelle mission aujourd’hui´hui en leur qualité de médiatrices dans le cadre de la résolution des conflits, à l’instar des actions menées par les Nations unies et l’Union africaine ?
En effet, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) prévoit la création d’un réseau des femmes médiatrices pour la paix. «Le réseau des femmes médiatrices est en cours d’institution. Une fois créé officiellement, il constitue une ressource pour contribuer à résoudre les conflits par des médiatrices volontaires», a affirmé, lundi dernier à Alger, le président du CNDH, Abdelmadjid Zaâlani. Mettant l’accent sur les critères rigoureux de sélection, le Pr Zaalani a précisé que cette démarche est stratégique et encadrée par des normes strictes, avant de poursuivre, que les candidates sélectionnées bénéficieront de formations spécialisées et d’un accompagnement sur le terrain, afin de garantir l’efficacité du Réseau à répondre aux exigences élevées de la mission.
Le président du CNDH a révélé que le Réseau comptera, dans un premier temps, 22 femmes médiatrices, un chiffre hautement symbolique qui fait écho aux 22 membres fondateurs du Comité du 1er Novembre 1954, soulignant que ces médiatrices seront appelées à contribuer activement à la stabilité du continent africain, en portant les valeurs de paix, de justice et de solidarité qui fondent l’engagement de l’Algérie sur la scène internationale.
«Ce premier atelier constitue le point de départ pour la mise en place du réseau, qui sera officiellement installé et pleinement opérationnel à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre 2025 », a-t-il annoncé. À cette date, qui coïncide avec la fin du mandat de l’Algérie en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité, l’Algérie ambitionne, selon ses termes, de « passer du plaidoyer à l’action », en laissant un outil concret de paix, symbole fort d’un engagement durable.