Le Midi Libre - Monde - La contestation "fragilise" les autorités militaires de transition
Logo midi libre
Edition du 8 Mai 2025



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




La contestation "fragilise" les autorités militaires de transition
8 Mai 2025

L’inédit mouvement de contestation contre les autorités militaires de transition à Bamako, menée par des centaines de Maliens, sortis crier leur ras-lebol du maintien des militaires au pouvoir et exprimer leur désir d’aller aux élections, "fragilise" le régime en place, estime l’avocat et politologue malien Oumar Berté, soutenant même que le soutien dont il a bénéficié jusque-là est en train de "s’affaiblir progressivement".

Interrogé sur les conséquences des évènements qui ont secoué la capitale malienne, samedi et dimanche, ce chercheur associé à l’Université de Rouen (France), a affirmé à la presse que "cela fragilise les autorités maliennes de transition sur le fait que jusque-là, elles semblaient faire l’unanimité dans le pays". Il a relevé que "le soutien qu’elles avaient jusque-là est en train de s’affaiblir progressivement".

Soulignant "l’ampleur de la mobilisation" des Maliens sortis par centaines exprimer leur mécontentement, Oumar Berté pense que celui-ci est "représentatif du ras-le-bol de la société actuelle au Mali, des crises qui se multiplient - la crise énergétique, la crise financière qui en découle, la crise sociale - mais aussi des répressions féroces que les gens subissent, notamment des emprisonnements dans tous les sens et des enlèvements".

Des partis politiques maliens ont été empêchés samedi à Bamako de tenir leur meeting, ce qui a déclenché des contestations jamais vues depuis le début de la transition il y a cinq ans. Les contestataires ont scandé de slogans contre "la dictature militaire" et "pour le multipartisme", réclamant l’organisation d’élections et le retour à l’ordre constitutionnel. "A mon avis, c’est un début, il faut s’attendre à ce que le mouvement s’accentue", a-t-il averti.

Vers l’élargissement de la contestation

Ce chercheur table sur un élargissement du mouvement de contestation qui pourrait s’étendre hors de Bamako et mobiliser d’autres acteurs. Il a expliqué, à ce titre, que les partis politiques maliens "ne peuvent pas réussir seuls à mobiliser les gens dans la rue", estimant que si les militaires sont, actuellement, au pouvoir c’est parce que "les acteurs politiques ont été complaisants avec eux, ou qui les ont soutenus et accompagnés". "Ce sont surtout les acteurs de la société civile aujourd’hui qui sont au-devant de la scène", a-t-il fait remarquer.

Par : R. I. /Agences

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel