Les exportations des matériaux de construction sous label algérien ont été une réussite totale. Selon les chiffres communiqués par le Gouvernement, près d’un milliard de dollars de produits comme le ciment, rond à béton et céramiques ont été exportés vers les marchés extérieurs.
Une prouesse qui est à saluer quand on sait que les matériaux de construction sont un segment important dans les exportations hors hydrocarbures. C’est ce qui ressort d’une déclaration à la presse du ministre de l’Habitat qui a souligné que « l’Algérie a exporté pour 800 millions de dollars rien que dans les intrants comme le ciment, rond à béton et autres matériaux ». La recette globale qui a atteint presque 1 milliard de dollars est un signe prometteur d’une activité prometteuse.
Le ministre, impressionné par ce record, a mis en relief cette activité : « Nous allons tout faire pour augmenter ces chiffres durant les prochaines années », en ajoutant qu’une « rencontre est prévue avec des opérateurs pour mettre une feuille de route pour que les matériaux de construction soient les premiers produits d’export hors hydrocarbures ». Il y a, en effet, un cadre bien tracé pour que les produits de construction couvrent d’abord le marché national.
Actuellement, le marché est suffisant pour les besoins futurs surtout si l’on sait que le secteur du bâtiment et des travaux publics mobilise actuellement 18.000 opérateurs. D’ailleurs, pour les futurs projets de construction, le ministre Belaribi a indiqué les détails des besoins. « Nous avons les quantités nécessaires dont 1,5 million de tonnes de ciment, 8 millions de tonnes d’acier, 50 millions de m2 en céramique et 100.000 m2 de marbre. »
Ces produits sont nécessaires pour la construction des 300.000 logements prévus en 2025. En terme d’export, on note que les marchés africains, notamment ceux du Sahel, sont les zones où l’Algérie se déploie bien grâce aux nouvelles routes commerciales créées il y a 3 ans. Il y a également des niches de marchés à explorer dans certains pays du Moyen- Orient et le sud-est asiatique. Pour ainsi dire, le produit local s’est nettement amélioré grâce à un soutien dans l’effort d’investissement et de commercialisation.
En janvier dernier, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, avait soutenu que « les attentes sur les marchés sont nombreuses, notamment les capacités à produire 120 millions de m2 de céramiques et à les placer sur les marchés de l’export ». Quant au marbre, l’Etat a interdit son importation au profit d’une industrie nationale qui retrouve ses marques en produisant des quantités suffisantes pour le marché local et à l’export.