La contrefaçon et le piratage des données de la propriété intellectuelle sont les menaces en cours sur l’économie nationale. Un fléau qui ne cesse de porter préjudice aux créateurs d’entreprises et promoteurs de produits commerciaux. La stratégie de lutte consiste actuellement à créer un système institutionnel intégré de lutte contre ces fraudes.
Le bilan de lutte contre la contrefaçon montre que la saisie de produits touche en général 3 secteurs dont la pièce de rechange automobile, les cosmétiques et le textile. En termes de saisie, les douanes algériennes ont saisi près de 400.000 produits contrefaits l’année dernière où des articles proviennent généralement de pays asiatiques dont la Chine détient des records. Mais il y a d’autres réseaux impliqués dont ceux de l’Italie, Turquie et les pays de l’Est méditerranéen. Mais ce phénomène ne consiste pas uniquement à acheminer des faux produits sur le marché, mais à subtiliser les noms de marques prestigieuses qu’elles soient locales ou étrangères.
Et c’est dans ce cadre que les dégâts sont énormes aussi bien pour les auteurs créateurs dans le domaine de l’art que les opérateurs économiques et promoteurs de nouveaux produits. Selon des statistiques nationales, le taux de contrefaçon et de piratage ne dépasse pas les 40% du marché national. Cependant, il est admis que pour une lutte efficace, il est impératif de créer un système institutionnel intégré afin de déboucher vers plus d’efficacité.
C’est à ce sujet que le DG des Douanes algériennes Abdelhafidh Bakhouche a plaidé en premier lieu sur cette nouvelle disposition tout en mettant l’accent sur la coordination avec d’autres secteurs pour la protection des donnés sur la propriété intellectuelle et les arnaques de certains faux labels qui occasionnent des pertes pour l’économie et le Trésor public. A ce stade, le responsable des services des Douanes a estimé que « les inspections qui sont renforcées au niveau des frontières et la formation poursuivie des équipes spécialisées dans la détection des produits contrefaits ont montré leurs résultats ».
Mais l’autre aspect consiste selon le DG de l’Inapi à « sécuriser les données de la propriété des détenteurs de marques industrielles en mettant l’accent sur l’information, l’accompagnement et la formation nécessaire ». Selon ces termes, il existe actuellement 128 Cati (centres d’appui à la technologie et l’innovation) dont leur mission consiste « à sécuriser les travaux de recherche en les protégeant contre le plagiat et le vol scientifique ».
A rappeler que le ministère de l’Industrie a mis en avant un programme qui vie à protéger les entreprises et surtout les PME dans les secteurs innovants. Le but de cette initiative est de protéger les entreprises contre la fraude sur la marque et le droit de propriété où il est obligatoire pour tout opérateur économique ou détenteur de licence commerciale de s’enregistrer chez l’Inapi afin d’être protégé contre toute forme d’abus.