L‘Algérie ne prendra pas part aux manœuvres militaires «Africain Lion » 2025. Des exercices qu’organise annuellement le commandement américain en Afrique (Africom) et qui ont débuté en Tunisie le 14 avril.
En plus de la Tunisie ces exercices militaires auront lieu aussi au Maroc, au Ghana et au Sénégal Plus de 52 pays et plus de 10 000 soldats y prendront part, y compris des forces de l’armée israélienne, qui seront présentes au Maroc. Ce refus algérien, somme toute attendue et connue à l’avance, vient en réponse à l’invitation de l’Africom.
C’est d’ailleurs ce dernier qui a révélé la position de l’Algérie puisque l’Algérie n’a pas encore communiqué sur la question. Il faut dire que l’Algérie n’a jamais pris part à ces manoeuvres militaires qui se déroulaient presque exclusivement au Maroc avant d’être étendues à d’autres pays africains. Il est à noter que ces manoeuvres n’incluront pas de zones situées au Sahara occidental. Ces précisions ont été fournies par des responsables du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) lors d’une conférence tenue lundi par visioconférence depuis l’ambassade des États-Unis à Alger, consacrée à l’exercice «African Lion» 2025. Selon ces memes responsables «la préparation des manoeuvres s’étale sur toute une année.
Nous avons invité l’Algérie à y participer en tant qu’observateur, mais elle a décliné l’invitation. Celle-ci reste toutefois ouverte». Ils ont souligné que l’Algérie joue un rôle central dans la région et qu’« elle a été invitée à toutes les éditions précédentes. Elle a parfaitement le droit d’accepter ou de refuser. Nous espérons qu’elle prendra part aux prochaines éditions, car sa participation donnerait plus de poids et d’importance à l’exercice». Les responsables de l‘Africom, suite à une question sur l‘édition de 2022 qui avait suscité la polémique en présentant l’Algérie comme un pays ennemi dans les scénarios, ont précisé, comme pour dissiper tout malentendu, qu’«aucun pays, ni l’Algérie ni la Libye, n’avait été explicitement désigné comme ennemi.
Il s’agissait d’un ennemi fictif, et les mouvements terrestres prévus étaient supposés se dérouler sur leurs territoires. Il n’y avait aucune intention de les désigner comme ennemis». Dans l’édition 2025, les frontières ne seront pas utilisées dans les scénarios, «la menace proviendra de la mer», ont-ils ajouté. Concernant la coopération militaire bilatérale, les responsables d’Africom ont rappelé qu’elle remonte à plusieurs années et a été renforcée par un protocole d’accord signé peu après l’arrivée de Donald Trump à la présidence en janvier dernier.
«Depuis, le rythme des échanges s’est accéléré, notamment à travers des visites mutuelles et des escales de navires américains dans les ports algériens». Les responsables de l‘Africom faisaient cas du mémorandum d’entente dans le domaine de la défense signé entre l’Algérie et les Etats Unis le 22 janvier dernier.
Ce mémorandum qui a été «construit depuis des années» , constitue «la base de tous nos objectifs communs», a indiqué le général Michaël Langley, commandant en chef de l’Africom, à l’issue d’une audience que lui a accordée le président de la République Abdelmadjid Tebboune le même jour de la signature de ce document. «Ce mémorandum va permettre d’approfondir cette relation, et nous allons consolider la sécurité et la paix aux niveaux régional et mondial », a ajouté le général américain. Et de conclure que l’Algérie est un «pays leader dans la région» et «ce leadership profitera à tous les autres pays».