Des milliers de Marocains ont manifesté dimanche à Tanger (Nord) et Casablanca (Ouest) pour protester contre l’accostage dans le port des deux villes d’un navire transportant des pièces détachées d’avions militaires vers l’entité sioniste, ont rapporté des médias sur place.

"Le peuple veut l’interdiction du navire", "Pas d’armes génocidaires dans les eaux marocaines", ont, notamment, scandé les manifestants en défilant sur une route longeant le port de conteneurs Tanger Med et dans les rues de Casablanca. Les manifestants ont également appelé à la fin de la normalisation entre le Maroc et l’entité sioniste, signée fin 2020. Selon des organisations de soutien aux Palestiniens et des syndicats de travailleurs portuaires marocains, un navire Maersk "transportant des pièces détachées d’avions militaires F35" en partance des Etats-Unis et à destination de l’entité sioniste devait accoster le 18 avril au port de Casablanca (Ouest), où une manifestation a déjà eu lieu vendredi, puis dimanche dans le port de Tanger.

Pour rappel, plusieurs autres manifestations ont eu lieu vendredi à travers le Maroc pour dénoncer la trahison du Makhzen à la question palestinienne et appeler à l’interdiction de toute escale, dans les ports marocains, aux navires transportant des armes à l’entité sioniste. Organisées à l’appel, notamment, de l’Autorité marocaine de soutien aux causes de la Nation, les manifestations ont attitré des milliers de participants à travers les grandes villes du royaume, dont Rabat, Marrakech, Casablanca et Fès.

Les manifestants ont dénoncé, à cette occasion, "un crime moral et politique" et "un soutien direct au génocide" que continue de commettre l’entité sioniste à l’encontre du peuple palestinien, notamment à Ghaza où la population, en proie à la famine, continue de subir les bombardements incessants de l’armée sioniste. Les participants à ces manifestations ont scandé de nombreux slogans dénonçant "la soumission" du Makhzen et réitérant l’opposition du peuple marocain à l’assistance apportée par leur pays à la livraison d’armes utilisées dans l’agression génocidaire contre les Palestiniens.

Par ailleurs, plusieurs centrales syndicales au Maroc, à l’instar de l’Union syndicale des travailleurs portuaires et de l’Union nationale du travail au Maroc, ont appelé les dockers et travailleurs des ports marocains à refuser toute opération de manutention sur les navires transportant des armes vers l’entité sioniste.