Depuis le début du génocide à Ghaza, 65 prisonniers politiques palestiniens ont perdu la vie dans les prisons israéliennes, victimes de tortures, de négligences médicales délibérées et de conditions de détention inhumaines.
Le dernier en date, Nasser Khalil Radaideh, un homme de 49 ans originaire de Beit Lahm, est décédé après une détérioration de son état de santé dans la prison d’Ofer. Ces morts tragiques, qualifiées de crimes de guerre par plusieurs organisations, suscitent une indignation croissante et des appels urgents à l’action de la part des défenseurs des droits humains et des mouvements de résistance palestiniens.
Une politique de «mise à mort lente»
Selon un communiqué du Hamas, l’occupation israélienne mène une politique systématique de maltraitance et de négligence à l’encontre des prisonniers palestiniens. Nasser Khalil Radaideh, détenu depuis septembre 2023 après avoir été blessé par des tirs de l’armée israélienne, est devenu le 65e martyr du mouvement des prisonniers depuis le début du conflit actuel. Son décès, attribué à des tortures et à un manque de soins médicaux, illustre ce que le Hamas décrit comme une «mise à mort lente» orchestrée par les autorités israéliennes. Le Hamas a dénoncé ces pratiques comme des violations flagrantes des conventions internationales et humanitaires, accusant l’occupation de crimes de guerre.
Le mouvement a également averti que la brutalité exercée contre les prisonniers ne fera qu’alimenter la colère du peuple palestinien et intensifier les actions de résistance. Les rapports de l’Autorité des affaires civiles, de la Commission des affaires des prisonniers et du Club des prisonniers palestiniens confirment l’ampleur de la crise. Depuis 1967, 302 prisonniers palestiniens sont morts en détention, dont 74 corps sont toujours retenus par les autorités israéliennes, y compris 63 depuis le début du génocide actuel.
Une situation alarmante pour les détenus
Parmi les 65 martyrs recensés récemment, au moins 40 proviennent de Gaza, où les prisonniers sont également victimes de disparitions forcées. Les détenus sont confrontés à des conditions inhumaines, incluant tortures, famine, agressions physiques et sexuelles, ainsi que l’exposition délibérée à des maladies graves comme la gale. Ces pratiques, qualifiées de crimes systématiques, aggravent une situation déjà critique pour des milliers de prisonniers. Le Hamas, la Commission des affaires des prisonniers et le Club des prisonniers ont exhorté les organisations humanitaires et de défense des droits humains à assumer leurs responsabilités.
Appel à la mobilisation internationale
Ils demandent des mesures concrètes pour tenir les dirigeants israéliens responsables de ces crimes, ainsi que l’imposition de sanctions internationales pour isoler l’État occupant. Le Hamas a également appelé le peuple palestinien, particulièrement en Cisjordanie, à intensifier les actions de soutien aux prisonniers et à renforcer toutes les formes de résistance. Les organisations palestiniennes ont critiqué l’inaction du système international des droits humains, dénonçant une «immunité exceptionnelle» accordée à Israël, qui continue de perpétrer des crimes sans crainte de conséquences.
La mort de Nasser Khalil Radaideh et des 64 autres prisonniers politiques palestiniens depuis le début du génocide à Gaza met en lumière une crise humanitaire et juridique majeure. Ces décès, résultat de tortures et de négligences médicales, sont perçus comme une facette du génocide en cours. Face à l’inaction internationale, les appels à la justice et à la mobilisation se multiplient, tant de la part des organisations palestiniennes que des défenseurs des droits humains. La communauté internationale est désormais confrontée à un choix : agir pour mettre fin à ces violations ou continuer à fermer les yeux sur une tragédie qui s’aggrave de jour en jour.