Devenir enseignant, c’est exercer un métier passionnant et exigeant. Celui de participer à la construction de la société en transmettant son savoir et en valorisant les compétences des élèves.
Être enseignant offre la possibilité de se renouveler chaque jour et d’être acteur d’un système éducatif en évolution. Il ne s’agit pas seulement de « transmettre » mais de « faire apprendre ». Le modèle strictement transmissif où on considère le cerveau des élèves comme un vase à remplir trouve très vite ses limites. Et aujourd’hui on ne peut faire l’impasse dans une formation d’enseignant sur la connaissance des mécanismes d’apprentissage.
Pour cela, le ministère de l’Éducation nationale revient à la charge pour rectifier le tir en assurant la continuité de la mise en oeuvre de la réforme du système scolaire algérien. La formation devient ainsi un véritable levier d’intégration, mais aussi un outil d’accompagnement durable pour les enseignants tout au long de leur parcours. Une étape essentielle dans la construction d’une école algérienne de qualité, fondée sur la compétence, la stabilité et la performance.
L’Algérie poursuit ses efforts
Guidé par l’ambition de favoriser la réussite scolaire des élèves dont il a la responsabilité, le ministère de tutelle a franchi une nouvelle étape avec la publication du décret exécutif n°25-54 du 21 janvier 2025, dans le cadre de la réforme du secteur de l’éducation nationale, qui met un accent particulier sur la formation des enseignants contractuels dans le processus de leur intégration, en plus de fixer le statut particulier des fonctionnaires des corps spécifiques du secteur.
Cette mesure marque un tournant majeur pour des milliers d’enseignants contractuels à travers le pays. Désormais, leur titularisation dépendra du suivi et de la validation de formations obligatoires, conçues pour renforcer leurs compétences pédagogiques, harmoniser les pratiques professionnelles et mieux les préparer aux exigences du métier.
Formation, seule valeur sûre !
Selon les nouvelles dispositions, les enseignants contractuels titulaires d’une licence ou d’un master, candidats aux postes de professeur du primaire, du moyen ou du secondaire (première catégorie), devront impérativement suivre une formation pédagogique durant leur stage probatoire. Cette formation, encadrée par les instituts nationaux de formation ou les établissements agréés, constitue une étape décisive avant toute intégration définitive.
Elle vise notamment à doter les enseignants des outils pédagogiques essentiels, à les initier aux méthodes d’enseignement modernes, et à les préparer à la gestion de classe, à l’évaluation des élèves, et à la prise en compte de la diversité scolaire. Le décret ne se limite pas aux enseignants, il concerne également d’autres profils recrutés à titre contractuel dans le secteur de l’éducation. Ainsi, les futurs surveillants d’éducation, éducateurs spécialisés en soutien pédagogique, et conseillers analystes en orientation scolaire et professionnelle.
Les postes administratifs ne sont pas en reste. Les sous-intendants et intendants devront valider une formation professionnelle d’un an après l’obtention du diplôme requis pour accéder à leurs fonctions. Le décret prévoit également des formations complémentaires obligatoires pour les personnels souhaitant accéder à des grades supérieurs, entre autres les surveillants d’éducation, surveillants principaux, surveillants généraux, éducateurs spécialisés généraux en soutien pédagogique, assistants techniques et attachés principaux de laboratoire, sous-intendants et sous-intendants gestionnaires.
Du côté administratif, les directeurs d’école primaire, de collège, de lycée, ainsi que le poste d’inspecteur de l’enseignement primaire nécessitent désormais une formation spécialisée d’un an avant toute promotion. Ces parcours permettront de garantir que les cadres éducatifs disposent des compétences nécessaires pour gérer efficacement les établissements et accompagner les équipes pédagogiques.
Cette exigence a pour but d’assurer un encadrement optimal des élèves et une meilleure prise en charge de leurs besoins éducatifs et psychopédagogiques. Avec cette réforme, le ministère de l’Education nationale vise à élever le niveau de qualification des personnels, de garantir une meilleure continuité pédagogique pour les élèves, et de réduire les disparités entre les différentes wilayas.