Le président de l’Association nationale de protection des consommateurs Mustapha Zebdi propose de mettre en place un recensement de tous les produits commerciaux. Une base de données est nécessaire pour connaître les produits locaux afin de réguler le marché
Mustapha Zebdi a souligné dans un entretien à la presse que ce sondage national permettra d’identifier clairement les produits nationaux, ainsi que ceux mis sur le marché par des opérateurs, des ouvriers et des usines locales. « Ce recensement national nous permettra d’identifier les secteurs avec une forte production ainsi que ceux où il pourrait y avoir un monopole. Dans le domaine commercial, un monopole entraîne souvent spéculation et augmentation des prix.
Ce recensement aidera à réguler la production et pourrait même orienter les opérateurs économiques et les futurs investisseurs vers des secteurs où la production est faible mais la demande élevée ». Le président de l’APOCE estime « qu’identifier les produits et les producteurs permet également, dans une étape ultérieure, de structurer les prix. La structure des prix est un élément important pour évaluer le coût d’un produit et analyser les marges bénéficiaires ou les gains financiers ».
Ces derniers jours, il y a eu en effet des augmentations hors normes des prix de certaines denrées. Mustapha Zebdi souligne à cet égard que «la distribution se fait par des moyens assez classiques, mais les pouvoirs publics envisagent des mesures plus ciblées. Il est prévu de connecter les grands marchés, les grandes surfaces et les zones de distribution, afin de mieux structurer l’approvisionnement ».
Mais il reste, selon lui, un problème concernant les intermédiaires dans la chaîne de distribution. En effet, certains d’entre eux génèrent des marges excessives, ce qui peut entraîner une hausse des prix des produits avant qu’ils n’atteignent le consommateur final. Il propose même que l’Etat puisse encourager les opérateurs pour créer leurs propres chaînes de distribution afin de se prémunir contre toute forme de spéculation. Selon les données dont dispose l’association nationale des consommateurs, il existe plus de 10.000 entreprises et 388.000 produits algériens.
Cela permet ainsi de connaître au mieux les différentes filières qui opèrent sur le marché national. Le responsable de l’association a rappelé dans ce contexte que «des décisions ont été prises notamment le plafonnement des marges bénéficiaires pour les produits à large consommation et l’obligation faite aux producteurs d’afficher les prix sur les emballages des produits de première nécessité». Une mesure qui est louable du moment qui a pour objectif de protéger le pouvoir d’achat des citoyens.