L’année 2025 sera une année charnière dans le déploiement du programme des énergies renouvelables en Algérie.

En effet, l’Algérie a déjà tracé sa feuille de route pour l’usage et la promotion des énergies renouvelables qui semble se faire une place dans l’échiquier énergétique mondial, se dirigeant doucement mais sûrement vers l’entame d’une nouvelle ère où l’énergie propre occupera une place prépondérante dans le mix énergétique national et aussi dans le développement économique régional.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le département de l’Energie a pris en considération l’impératif de l’équilibre régional dans la production de l’énergie verte. Motivé par son engagement envers la communauté internationale pour la lutte contre le réchauffement climatique et sa possession de l’un des plus grands gisements solaires au monde, l’État algérien se lance par un programme qui consacre au solaire thermique et au solaire photovoltaïque une part essentielle.

A ce titre, pas moins de 212 sites répartis sur 46 wilayas ont été enregistrés pour accueillir des stations de production des énergies renouvelables», dont le premier lot de 19 stations est implanté dans 5 wilayas du pays, a déclaré le Secrétaire d’Etat chargé du dossier des énergies renouvelables auprès du ministère de l’Energie, le Pr Noureddine Yassa, lors de son passage au Forum de la radio «Chaîne III», expliquant que : cette migration douce vers les énergies propres en Algérie donnera ses fruits à partir de cette année, avec l’entrée en production de plusieurs centrales solaires photovoltaïques et qui sera également suivie dès l’année prochaine par le lancement de la deuxième phase de son programme EnR.

Ainsi, le développement du mix énergétique, comme l’a recommandé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, doit être amorcé dans les meilleurs délais. Noureddine Yassaâ a précisé que la stratégie de l’Algérie vise à atteindre 15 000 mégawatts d’ici 2035, représentant 30 % des besoins nationaux. Sur ce point, l’intervenant a souligné que l’Algérie possède d’importantes capacités dans les énergies renouvelables, notamment en solaire et éolienne. À moyen terme (d’ici 2035), dira le même intervenant, nous visons une production de 30% des besoins nationaux en électricité par les EnR, soit la production de 15 000 MW.

La première partie de ce programme ambitieux a été lancé pour l’installation de 3200 MW, consistant à la réalisation de 20 stations solaires dans cinq wilayas d’une capacité chacune de 50 à 300 MW, dont leur entrée en production est attendue fin 2025 et début 2026. Ajoutant à cela, une station de 200 MW à Gara Djebilet (Tindouf) pour l’alimentation du complexe minier du fer. D’autres stations seront également lancées à partir de 2026, annonce Noureddine Yassaâ. Ces nouvelles stations qui s’inscrivent dans le cadre du programme national des EnR 2035, seront lancées progressivement, ajoute-t-il.

Concernant l’éolienne, des études pour l’identification de zones riches en cette énergie sont déjà lancées, afin d’installer des plateformes d’énergie éolienne. Nous avons lancé un programme pour l’exploitation de cette énergie durable, avec l’actualisation des études et localisation de sites, souligne-t-il, indiquant que 10 sites sont déjà identifiés pour la production de 1000 MW. La stratégie du gouvernement pour le développement des EnR est axée également sur le développement de l’hydrogène vert, dont une feuille de route est déjà préparée par une commission interministérielle et approuvée en Conseil des ministres.