Le marché de la pomme de terre ne souffrira plus des perturbations sur les prix. La société algérienne de régulation des produits agricoles a procédé au déstockage de 35 000 tonnes de pomme de terre afin de gérer la période de soudure et d’éviter les pénuries.

Pour corriger certains dysfonctionnements, les pouvoirs publics ont entamé le processus de régulation de la pomme de terre, aliment essentiel dans la consommation. Le respirable de l’Onilev (office interprofessionnel des légumes et viandes) Redouane Harouni a déclaré à la presse que suite aux instructions du ministre de l’Agriculture « nous avons décidé de déstocker exceptionnellement une quantité de pomme de terre durant le mois de Ramadhan afin de baisser les prix ».

Le prix est plafonné à 75 DA le kilo et d’importantes quantités de la production locale est attendue à partir du 20 mars prochain précise le même responsable. Mieux encore, ce stock est suffisant pour gérer la période de soudure du mois d’avril et de mai où généralement il faudra attendre des jours pour une récolte supplémentaire. D’autant que la récolte attendue de la ville d’El Oued a été perturbée par les rafales de vents de sable, ce qui a retardé l’arrivée des cargaisons pour le marché national. Les professionnels de la filière ont relevé que « des prix en hausse atteignant les tarifs de 130 à 140 DA le kilo dans certains marchés d’où le lancement de l’opération qui sera salutaire pour stabiliser l’offre ».

A noter que le mécanisme de régulation des légumes, fruits et viandes blanches a pour objectif d’ajuster l’offre en fonction de la demande. Le DG de l’Onilev confirme également que « les mêmes stocks concernent le poulet avec un prix de 330 DA le kilo dans les étals ». Les opérations de régulation touchent aussi l’oignon et l’ail en précisant que leurs quantités respectives sont de 50.000 tonnes et 9000 tonnes. Pour éviter la surenchère sur ces deux produits, l’office a fixé les prix pour l’ail dont le kilo oscille entre 500 et 700 DA alors que pour l’oignon, le prix ne saurait dépasser les 50 DA. Il se pourrait que dans certaines régions, les prix peuvent augmenter mais non de manière excessive comme les années précédentes.

Selon le dernier décompte du ministère de l’Agriculture, la production actuelle est performante avec 4,5 millions de tonnes avec une baisse significative de la semence importée. Pour réaliser l’objectif de l’autosuffisance pour ce féculent, l’Etat a décidé de ne plus recourir aux importations et de consacrer 54.000 hectares de terres pour produire la pomme de terre en hors saison.