Le ministère du Commerce a mis en garde contre toute forme de spéculation sur les produits subventionnés par l’Etat. Des mesures punitives sont attendues après enquête sur les tarifs élevés des viandes, légumes et la banane.
Tayeb Zitouni a mis en garde les importateurs de viandes rouges sur les tarifs qui ont dépassé la marge de 8% fixée par l’Etat. Pour rappel, une quantité de 17.000 tonnes de viandes importées d’Espagne, de Roumanie et de Brésil est disponible durant le mois de Ramadhan sur les étals.
Or, des investigations sur les tarifs proposés par certaines boucheries ont inquiété les consommateurs vu que les prix du kilo de la viande ovine ne doit pas dépasser les 2050 DA et celui du bovin importé reste au prix de 1350 DA. Comme il fallait s’y attendre certains spéculateurs n’ont pas attendu pour fixer leurs propres tarifs en tablant sur le monopôle sur ce produit importé. C’est le même constat sur la banane dont le seuil a dépassé les 700 DA le kilo alors que le marché international en FOB (prix sans frais de transport et d’assurance) propose la banane entre 1,2 à 1,4 euros le kilo. Sauf que ce n’est pas le cas sur le marché algérien où l’on soupçonne la fraude sur les prix qui ont subi une flambée inhabituelle.
Pour l’heure, le département du Commerce est sur le qui vive avec des enquêtes détaillées sur la tentative spéculative sur un produit qui reste le plus consommé en cette saison. Le communiqué de l’UGCAA dénonce à ce sujet une fraude commerciale. « Certains importateurs vendent des bananes élevées tout en facturant aux commerçants des prix inférieurs ». L’union des commerçants précise que les pouvoirs publics doivent débusquer les vrais coupables et non les commerçants dont il ne faut pas les prendre pour responsables.
De ce fait le réseau des importateurs est pointé du doigt du fait que les grossistes et détaillants n’ont pas le choix sur les tarifs fixés à l’avance en sachant sur la répercussion sur le pouvoir d’achat des citoyens qui accuse un coup. D’ores et déjà des mesures de saisies de certains produits alimentaires de base sont opérées sur les commerces qui pratiquent ces prix exorbitants. De plus, les services de contrôle de fraude du ministère du Commerce sont sur le terrain pour entamer les vérifications sur les prix aussi bien chez les grossistes que chez les détaillants.
Des enquêtes sont entamées sur des endroits où l’on doit déterminer s’il y a des stocks illicites dans certains dépôts qui serviraient à la campagne de spéculation sur les tarifs. Il est à rappeler que l’Etat a prévenu les spéculateurs et fraudeurs sur des peines allant entre 5 à 10 ans pour les fraudes sur les produits soutenus par l’Etat et une autre peine de 30 ans sur des délits responsables de pénuries et déstabilisation du marché.