La mauvaise gestion des ordures pose de plus en plus de problèmes environnementaux et sociétaux. Qu’il s’agisse de décharges sauvages ou de brûlage à l’air libre.
Ces pratiques constituent une cause majeure de pollution. Car, elles libèrent des substances toxiques dans l’air, l’eau et les sols, contaminant les écosystèmes et menaçant la biodiversité. Malgré les discours politiques et la volonté des autorités, le recyclage des déchets en Algérie demeure toujours une filière à la traîne. Si le recyclage de produits organiques semble décoller, avec d’autres initiatives, l’Algérie est loin d’assurer une valorisation efficiente de ses déchets.
Selon les chiffres avancés, sur les 13,5 millions de tonnes de déchets ménagers, seuls 9 % des déchets sont recyclés. Un taux insignifiant par rapport au potentiel existant. Pour les spécialistes, la gestion des déchets dans le pays est « une bombe à retardement avec la création davantage de décharges, à savoir des espaces de stockage, sans régler le problème à la source. Il est primordial de réfléchir à un système global qui va du tri au niveau des ménages jusqu’ aux centres de valorisation », plaident-ils. La ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, la ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, abonde dans le même sens, lors d’une plénière consacrée aux questions orales, soulignant que l’objectif étant de réaliser un développement durable et une économie verte.
En effet, la ministre a indiqué que la politique de gestion des déchets et des décharges publiques faisait partie intégrante des efforts consentis pour améliorer la qualité de vie des citoyens. La nouvelle stratégie repose sur le recyclage des différents types de déchets valorisables et récupérables, dans le cadre du nouveau modèle de développement en Algérie 2035. L’accent est mis sur la réduction de la production des déchets à la source en priorisant le tri sélectif, permettant ainsi de recycler 30% des déchets ménagers, 30% des déchets spéciaux et 50% des déchets inertes.
À ce propos, la ministre a rappelé que la loi de finances 2025 avait consacré cette tendance. Ainsi, 19 projets de tri sélectif des déchets ménagers ont été enregistrés dans différentes wilayas, en sus de huit projets dédiés au compostage des déchets. Quant à la protection de l’espace maritime et côtier, la ministre a affirmé que l’ensemble des ressources législatives et réglementaires nécessaires a été mobilisé, en vue de préserver les zones côtières sensibles ou exposées à des risques environnementaux.