Une enquête judiciaire menée par la brigade régionale de la Gendarmerie nationale d’Oulad Fayet, dans le cadre de l’affaire d’enlèvement du jeune homme Ahmed Z., âgé de 29 ans, a mis en lumière des événements choquants qui ont secoué la sphère publique.

Le principal suspect, Wahida Guerouj, une coiffeuse et mannequin influente sur les réseaux sociaux, a été arrêtée et incarcérée à la prison pour femmes de Kolea , dans l’ouest d’alger. cette affaire a pris une tournure inquiétante, avec des révélations d’enlèvement, de violence physique et d’humiliation publique.

Les faits qui ont bouleversé les réseaux sociaux

Le 25 février 2025, à 23h30, ahmed Z. se rend chez Wahida Guerouj à son domicile à oulad Fayet, pensant qu’il s’agissait d’une rencontre professionnelle ordinaire. il est en effet son agent depuis plusieurs années, s’occupant de la gestion de ses partenariats et de ses campagnes de publicité. Mais cette rencontre allait virer au cauchemar.

Lorsqu’il arrive, il est accueilli par Guerouj et son frère, abd el Ghafoor, qui est actuellement en fuite, ainsi que par leur mère et d’autres personnes. après un échange calme au sujet des bénéfices générés par leur collaboration sur les réseaux sociaux, la situation prend un tournant brutal. Wahida commence à crier sur lui, à l’insulter et à le frapper en le forçant à parler. elle l’enregistre sur son téléphone, publiant plus tard une vidéo choquante sur instagram, dans laquelle elle exhibe son visage tuméfié et humilié.

Le frère de Guerouj, armé d’un couteau, menace ahmed pour l’effrayer davantage, tandis que la mère de la suspecte intervient pour maîtriser son fils. Profitant de cette confusion, ahmed réussit à s’échapper et à fuir à pied jusqu’à Bab el oued, avant de contacter son frère pour qu’il le rejoigne à son domicile familial.

Les investigations et les preuves numériques

Les enquêteurs ont rapidement commencé à scruter les téléphones des suspects, et les résultats ont été accablants. Des vidéos circulant sur des plateformes comme TikTok et Facebook ont révélé la violence dont a été victime ahmed Z. La première vidéo, d’une durée de deux minutes, montre clairement l’agression physique, tandis que la seconde, plus courte, présente Guerouj déclarant qu’elle ne rendra pas le téléphone du victime, qu’elle a pris de force.

L’enquête a révélé que le motif de l’agression serait un différend financier de 9 700 dinars (environ 97 000 centimes) que Wahida Guerouj réclamait à ahmed, qu’elle soupçonnait de lui avoir volé une partie des recettes des ventes de ses produits. ce désaccord a dégénéré en violence, avec un enregistrement vidéo diffusé publiquement, ce qui a amplifié le scandale sur les réseaux sociaux.

Les accusations portées et les réactions publiques

Les accusations sont graves : enlèvement, séquestration, violence physique, atteinte à la vie privée par enregistrement et diffusion non consentie, ainsi que vol. L’affaire a fait l’objet d’une large couverture médiatique et a provoqué des réactions indignées de la part du public.

Des appels ont été lancés pour que des mesures sévères soient prises contre les responsables de cet acte répréhensible. Les enquêteurs ont également découvert que Wahida Guerouj avait pris deux sacs personnels d’ahmed, contenant notamment son téléphone mobile, qu’elle avait exhibé publiquement pour l’humilier davantage. Selon ses propres déclarations, elle l’accusait de collaborer avec des individus sur les réseaux sociaux pour nuire à sa réputation.

Une escalade dans la violence numérique

L’incident met en lumière non seulement les dérives de certains comportements en ligne, mais aussi la violence numérique croissante. en effet, l’utilisation des réseaux sociaux pour intimider, harceler et nuire à autrui est un phénomène de plus en plus courant. Dans ce cas précis, Guerouj a utilisé son influence sur instagram et d’autres plateformes pour diffuser la vidéo de l’agression, amplifiant ainsi la honte de sa victime.

La justice doit maintenant se pencher sur l’ampleur de ces actes et sur les responsabilités qui en découlent. en plus des charges formelles d’enlèvement et de violence physique, les suspects pourraient également être accusés de complicité, notamment le frère de Guerouj, abd el Ghafoor, actuellement en fuite.

L’importance de la réponse judiciaire et sociale

L’affaire soulève des questions cruciales sur la protection de la vie privée et sur la manière dont les autorités doivent traiter les abus numériques. elle met également en lumière la nécessité de renforcer les lois concernant le harcèlement en ligne, ainsi que de sensibiliser le public aux dangers que représentent ces plateformes quand elles sont utilisées à des fins malveillantes. il est essentiel que les autorités judiciaires prennent des mesures fermes pour prévenir de tels actes à l’avenir, en particulier en ce qui concerne les relations de travail entre influenceurs et leurs collaborateurs. De plus, des sanctions appropriées doivent être infligées aux responsables pour envoyer un message fort contre l’impunité dans les abus en ligne.

Vers une justice pour la victime

L’enquête sur l’affaire Wahida Guerouj révèle des pratiques inacceptables de violence physique et numérique, avec des répercussions graves pour la victime, ahmed Z. audelà des enjeux juridiques, cette affaire illustre un problème sociétal plus large, celui de l’utilisation irresponsable des réseaux sociaux et de la violence qu’ils peuvent engendrer.

Les autorités doivent non seulement punir les coupables, mais aussi créer un environnement où le respect de la dignité humaine et de la vie privée est une priorité absolue. Les responsables de cette agression devront répondre de leurs actes devant la justice, et il est à espérer que cette affaire servira de leçon pour ceux qui pensent pouvoir abuser de leur influence sur internet sans conséquences.