Le Midi Libre - evénement - Entre désinformation et ingérence étrangère
Logo midi libre
Edition du 5 Mars 2025



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Une nouvelle attaque médiatique contre l’Algérie
Entre désinformation et ingérence étrangère
5 Mars 2025

Le 3 mars 2025, France 2, chaîne publique française, a diffusé un reportage intitulé «Quand Alger veut faire taire ses opposants», qui a immédiatement suscité des réactions vives et de nombreuses critiques.

Ce reportage, présenté comme une enquête sur l’ingérence présumée de l’Algérie en France, semble plus être une opération de communication soigneusement orchestrée pour servir un agenda politique précis. Au lieu de présenter des faits étayés, il s’apparente à une tentative de déstabilisation, sans fondement ni preuve solide.

La dérive du journalisme français

Jusqu’à présent, les médias publics français, notamment France Télévisions, ont fait preuve d’une certaine retenue en matière de rapports avec l’Algérie. Contrairement aux chaînes privées contrôlées par Vincent Bolloré, qui sont souvent accusées de promouvoir une ligne éditoriale extrémiste, France Télévisions s’était longtemps voulue un modèle d’intégrité et de rigueur. Cependant, ce reportage semble marquer une rupture avec cette tradition, se livrant à des accusations graves sans apporter de preuves tangibles. Il semble que la chaîne ait franchi une ligne, déviant de la déontologie journalistique pour se livrer à une manipulation de l’opinion publique.

Le reportage diffusé sur France 2 reprend les accusations habituelles visant l’Algérie, notamment celles des figures issues du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), une organisation qui milite pour l’indépendance de la région. Ce sont des témoignages de personnalités marginalisées et souvent discréditées sur la scène politique algérienne qui sont mis en avant pour accuser le gouvernement algérien d’opérer sur le sol français pour «faire taire ses opposants». Ces accusations sont non seulement infondées, mais elles relèvent d’une vision déformée de la réalité, à la fois irréaliste et dangereuse.

L’Algérie et la diaspora : un engagement légitime

Une des accusations les plus percutantes dans le reportage est celle qui consiste à suggérer que l’Algérie chercherait à manipuler sa diaspora pour faire taire les voix dissidentes. Pourtant, l’Algérie, à travers son président Abdelmadjid Tebboune, a toujours exprimé sa volonté de rassembler tous ses citoyens, qu’ils soient à l’intérieur du pays ou à l’étranger. Cette initiative, lancée sous le nom de «Lam Chaml» (l’initiative du rassemblement), vise à unir les forces vives du pays face aux défis internes et externes. Cette volonté de dialogue et d’unité nationale n’a jamais été un secret, bien au contraire.

En quoi est-il condamnable pour un pays de vouloir encourager l’unité et le développement de tous ses citoyens, quel que soit leur lieu de résidence ? La France, en montrant du doigt cette démarche algérienne, ignore les principes de souveraineté et de respect des choix nationaux. En encourageant la division au sein de la diaspora algérienne, la France semble davantage jouer une carte géopolitique qu’une carte de la vérité. L’Algérie, tout comme tout autre pays, a le droit de vouloir rassembler ses forces et d’encourager l’implication de ses ressortissants dans la construction de son avenir.

Les manoeuvres françaises contre l’Algérie

Ce n’est un secret pour personne : la France a une longue histoire d’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie. Depuis la colonisation jusqu’à aujourd’hui, la relation entre les deux pays a été marquée par une série de manoeuvres visant à déstabiliser l’Algérie. La période post-indépendance a vu la France tenter, par divers moyens, de maintenir une influence sur son ancienne colonie, notamment par le biais de réseaux d’intérêts et d’agents dans les hautes sphères politiques et économiques.

L’une des manoeuvres les plus visibles a été la propagande orchestrée par des figures de l’opposition algérienne, souvent exilées, qui ont été utilisées par certains cercles français pour attaquer la stabilité du pays. Ces campagnes médiatiques ont cherché à miner la crédibilité du gouvernement algérien, en associant la lutte pour la souveraineté à des accusations de répression et de violations des droits humains. Mais cela ne fait qu’ignorer la réalité du terrain, où le peuple algérien a su, malgré les défis, maintenir son indépendance et sa souveraineté face à ces attaques extérieures. Le reportage de France 2 semble s’inscrire dans cette longue tradition d’attaque contre l’Algérie.

Cela survient dans un contexte où la France traverse une crise sociale et économique profonde. La France, dont la dette publique dépasse les 3.200 milliards d’euros et dont la situation politique est marquée par des fractures sociales, notamment avec la crise des Gilets jaunes, cherche peut-être à détourner l’attention du public français de ses propres difficultés internes. En cherchant un bouc émissaire à l’extérieur, la classe politique française tente de masquer ses propres échecs et frustrations.

Une frustration économique palpable

La montée des tensions entre la France et l’Algérie, alimentée par ce genre de reportages, est avant tout liée à une frustration économique. Depuis plusieurs années, l’Algérie a entrepris de diversifier ses partenaires commerciaux et de défendre ses propres intérêts économiques dans un monde en pleine mutation. La France, qui avait jusque-là bénéficié d’une position privilégiée dans les échanges avec l’Algérie, a perdu son rôle dominant.

Ce réalignement économique de l’Algérie dérange certains cercles français, qui ne parviennent pas à accepter le fait que l’Algérie cherche à se positionner comme une nation indépendante, capable de choisir ses partenaires et de se défendre sur la scène internationale. Ce réalignement a bouleversé les anciennes relations de pouvoir, et la France, perdant ses avantages économiques, se sent déstabilisée par cette nouvelle donne. Le reportage de France 2, loin d’être une simple question d’opinion, semble être l’ultime manifestation de cette frustration qui trouve son origine dans des enjeux économiques et géopolitiques.

L’héritage de l’OAS et les ambitions politiques

En France, certains courants politiques, héritiers des idéaux de l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS), n’ont jamais digéré la décolonisation de l’Algérie. Ces nostalgiques de l’Algérie française, animés par une haine profonde de l’Algérie indépendante, continuent d’alimenter la rhétorique anti-algérienne. À travers leurs discours, ces individus cherchent à nuire aux relations franco algériennes, et certains, même au sein des cercles politiques français, n’hésitent pas à jouer de cette nostalgie pour alimenter un sentiment anti-algérien.

Les ambitions politiques de certains de ces individus se manifestent clairement, notamment dans leur volonté de saboter les relations entre la France et l’Algérie. Leur objectif est de nourrir une atmosphère de méfiance et de conflit, espérant qu’une telle situation leur permettra d’atteindre leurs propres objectifs politiques. Cependant, l’Algérie, forte de son histoire et de son indépendance retrouvée, avance sans se laisser distraire par ces provocations. L’Algérie, en dépit des tentatives de déstabilisation extérieure, reste ferme sur ses principes de souveraineté et d’indépendance.

Le reportage diffusé par France 2 ne fait que renforcer la détermination du peuple algérien à suivre son propre chemin, sans se laisser influencer par la désinformation. L’Algérie continue d’avancer, avec le soutien de sa diaspora et dans le respect de ses valeurs, afin de construire un avenir meilleur pour ses citoyens. Les campagnes médiatiques hostiles ne réussiront pas à freiner cette marche vers le progrès et l’épanouissement national.

Par : HAMROUCHE MOUNIR

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel