Aux deux premiers jours du Ramadhan, les prix se sont affolés pour les denrées alimentaires. Les fruits et légumes ont affiché une légère hausse tandis que la volaille est restée stable.

Les marchés de la capitale ont pratiquement enregistré une hausse des produits les plus consommés durant le mois sacré. Les légumes comme la courgette cédée entre 140 et 200 DA, le poivron à 225 DA au même titre que les aubergines qui dépassent les 180 DA le kilo et sans oublier les denrées clés de la ménagère qui sont la salade laitue, la pomme de terre et la tomate dont les tarifs restent quelque peu dissuasifs pour les consommateurs. Pour ce qui est des fruits, c’est le même constat relevé pour des prix qui sont envolés subitement à la grande surprise des citoyens face à cette hausse injustifiée.

Les oranges sont ainsi le seul fruit disponible pour 120 à 150 DA le kilo alors que les pommes et les bananes ont de nouveau franchi le seuil de la cherté malgré une abondance dans les étals. Cependant, on relève que les prix de la volaille sont restés plus ou moins stables en ce début du mois sacré où le kilo du poulet ne dépasse pas les 450 DA et ceux des viandes rouges surtout ceux de l’importation sont écoulés à des tarifs abordables avec 1750 DA le kilo de viande bovine dont les quotas du Portugal, Espagne, Brésil sont les plus visibles. Toutefois, rien ne peut contrarier les algériens à se procurer la viande locale. Si l’ovin est cédé à 2500 DA le kilo, le bovin est étalé entre 2000 et 2200 DA le kilo.

Des consommateurs soulignent dans leurs déclarations que « la viande locale possède une qualité gustative avérée » alors que certains fuient « les produits congelés » où ils suspectent qu’ils ont des additifs chimiques pour les conserver. Mais rien d’officiel n’a été communiqué sur ce sujet. Il y a ainsi toute une campagne de sensibilisation sur l’authenticité et l’origine des produits carnés importés à coup de milliards de dinars. Il y a pourtant les garanties du ministère du Commerce pour « une consommation saine de tous ces produits importés » dont le certificat Hallal qui doit être remis avec les autres documents phytosanitaires.

Et c’est la même chose pour les poissons congelés importés mais pas en quantités massives qu’auparavant. Pour ce mois de jeûne, les tarifs sont excessifs pour un kilo de sardines à plus de 1200 DA le kilo et la dorade à 1700 DA. Bien que les algériens ne soient pas férus des produits de pêche durant le mois sacré, il est anormal que cette courbe de prix dure depuis des semaines, pénalisant quand même le marché de poissons. Il faudra qu’il y ait des clarifications des pouvoirs publics sur cette distorsion du marché qui a ses propres humeurs mais saurait s’incliner sur une absence d’offres abordables.