La Fédération nationale des consommateurs a appelé à la vigilance sur les produits n’ayant pas de traçabilité. Les marchés nationaux doivent opérer cette traçabilité stricte de tous les produits qui arrivent sur les étals. Le président de cette fédération Zaki Hariz a déclaré au forum El Moudjahid que « les consommateurs ne doivent pas recourir au stockage inutile des produits qui sont largement disponibles en cette période ».

Même avec cette abondance, le président de la Fédération des consommateurs estime urgent « d’être vigilants sur certains produits ne disposant pas de traçabilité et cela pour des raisons sanitaires et de recenser les produits nationaux ». avec cette fièvre de consommation durant le mois sacré, il est nécessaire de rappeler les mesures sur certains produits périmés ou dangereux à la consommation. L’étude réalisée par la fédération précise qu’il existe 26 produits qui sont les plus consommés durant ce mois avec 50% de consommation particulière de viandes.

L’accent est mis particulièrement sur le devoir de constater les marques d’éligibilité à la consommation comme le tampon sur les viandes rouges, le code barre sur les produits alimentaires et le certificat phytosanitaire qui doit être affiché chez les marchands de la volaille. Dans ce cadre, le responsable de la fédération a estimé «qu’il faut des contrôles sanitaires stricts dans les marchés des bestiaux qui sont autorisés à être ouverts pendant le Ramadhan». Cela n’exclut pas également de surveiller le marché sur certaines pratiques qui surgissent durant le mois de jeûne comme «la spéculation sur des produits comme la pomme de terre qui reste trois fois plus consommée que la moyenne mondiale par les algériens».

Certains agriculteurs n’hésitent pas, selon un autre responsable de la fédération « de semer la pomme de terre en des périodes précises pour profiter des prix exorbitants ». En d’autres termes, ce n’est pas la spéculation sur le produit lui-même qui est constatée mais d’ une autre manière pour obtenir des gains plus substantiels en retardant la production. Il est à noter que les pouvoirs publics ont établi une liste de produits à large consommation dont le prix est soutenu et la marge bénéficiaire des commerçants est plafonnée.

Dans cette optique, il est indiqué aux consommateurs de signaler les abus sur certains produits dont le prix est gonflé ou rendu rare dans les marchés de proximité. Les associations de défense des consommateurs sont appelées à jouer le rôle d’éclairer les institutions responsables sur ces dérèglements relevés pendant le mois sacré où le mot d’ordre est l’assainissement du marché de ces pratiques déloyales.