La nécessité de reconduire le dialogue social s’impose dans le contexte actuel. Rien ne peut exclure la tenue d’une telle initiative dans le cadre d’un examen minutieux de la situation économique et sociale du pays.
Même si aucune date n’a pas été retenue pour le moment, le Président de la République a pris l’engagement de relancer la dynamique de dialogue social face aux attentes des travailleurs, le nouveau cadre de développement économique et l’amélioration du climat d’investissement dans le pays. L’UGTA qui compte désormais se réorganiser autour d’un nouveau profil syndical a mis en exergue « la nécessité d’un dialogue syndical pour mieux cerner les problèmes et de trouver les solutions en réorganisant les priorités des questions économiques et sociales ».
La centrale syndicale a appelé les autres syndicats à « adhérer au processus du dialogue social, clé de voûte de toute action syndicale crédible et efficace ». Il est question également de mettre au point une feuille de route pour trouver des solutions aux conflits sociaux, les questions pendantes sur le plan des acquis des travailleurs, les projets futurs sur l’amélioration de l’investissement avec en parallèle les répercussions de ces projets sur le plan social.
De son côté, le gouvernement entend insuffler une amorce à la démarche de tripartite en préparant le terrain sur ces questions. Hormis la revalorisation salariale qui a été une décision prise et concrétisée par l’engagement du Chef de l’Etat, il est question de revoir le chapitre des aides sociales, les actions de solidarité et l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs en accentuant la priorité des couches précaires.
La promesse de faire augmenter le SNMG par le premier magistrat du pays sera prise dans un cadre où le partenaire social sera associé du moment que cette nécessité est devenue une urgence pour l’ensemble de la corporation syndicale. Le dossier sur la création de l’emploi avec la mise en perspective de pôles économiques régionaux spécifiques est également un point qui sera retenu dans une discussion tripartite. La relance du dialogue avec le patronat est l’autre chantier qui sera mis en exergue dans le cadre des pourparlers habituels.
Contrairement aux réunions classiques où chaque camp tenait à faire valoir sa position, les organisations patronales qu’elles soient publiques ou privées étaient appelées à fixer leur priorité. Les secteurs importants tels que l’industrie, le bâtiment, l’énergie, la manufacture et les services sont les plus invoqués dans le futur conclave qui devra statuer sur la participation de tous les investisseurs dans le nouveau cadre de la loi sur l’investissement national.