Jusque-là, on n’imaginait pas, en Algérie, qu’on puisse avoir des ressources limitées pour la distribution d’eau potable. On n’avait jamais été confronté à de telles situations de sécheresse et de telle ampleur qui, de plus, se cumulent d’une saison à l’autre.

Les périodes de manque ne se limitent plus seulement à l’été. Les ressources dont on avait l’habitude de dépendre ne se rechargent plus l’hiver et donc on cumule les sécheresses, saison après saison. L’Algérie se trouve donc à un tournant crucial où l’adaptation rapide de ses pratiques agricoles déterminera la résilience de son secteur agricole et, par extension, la sécurité alimentaire du pays. La sécheresse actuelle n’est pas seulement une menace, elle est une opportunité pour repenser et remodeler l’avenir de l’agriculture algérienne dans un contexte climatique en constante évolution.

Le département respectif, en l’occurrence le ministère des Ressources en eau ne veut pas céder à la panique. En effet, les pouvoirs publics ne cessent de rassurer quant à la disponibilité du précieux liquide, et ce, en diversifiant leurs ressources en eau pour lutter contre le fléau. Pour les hauts responsables de l’État, la sécurité hydrique passe par le dessalement de l’eau de mer, expliquent. Pour ce, d’ailleurs, aucune réticence à mettre le paquet pour gagner la bataille de l’eau.

L’engagement de l’Etat

En témoigne le programme de réalisation de cinq nouvelles stations de dessalement dans les wilayas côtières, décidé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Ce programme connaît une cadence de réalisation impressionnante. À rappeler que 11 stations d’une capacité de production de 2,2 millions de m3/jour sont déjà opérationnelles tout au long du littoral algérien. un nouveau projet de réalisation de 5 nouvelles stations qui coûtera 2,4 milliards de dollars, portera leurs capacités globales de production à 3,7 millions de m3/jour.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré, en décembre dernier, que ces stations seront mises en service progressivement à partir du mois de février 2025. Chose promise, chose due ! Il a lui-même mis en service, jeudi dernier, la station réalisée à Cap Blanc, dans la wilaya d’Oran.

Chose promise, chose due !

En effet, en inaugurant cette usine de dessalement lors d’une visite de travail historique dans la capitale de l’Ouest, le président de la République a concrétisé son engagement auprès des citoyens de leur fournir de l’eau potable avant le mois sacré du Ramadhan.

Le chef de l’État a assisté à deux présentations techniques sur l’usine de dessalement de l’eau de mer et confirmé que ce défi a été relevé grâce à la volonté des hommes, du plus simple ouvrier jusqu’au plus haut cadre « Nous avons atteint le stade des réalisations de projets gigantesques rapidement et avec les dernières technologies, s’est-il félicité. Nous avons réalisé un projet de ce poids en 26 mois, c’est ce qu’on appelle l’Algérie victorieuse », a tenu à souligner le chef de l’État.

L’usine produit 300 000 m3 d’eau par jour et devra être reliée, pour la distribution, à six autres wilayas de l’ouest du pays qui connaissent un déficit en la matière. A noter que l’Algérienne des eaux entamera progressivement l’approvisionnement de la population d’Oran en eau potable à partir de cette usine, à compter d’hier. Le ministre Mohamed Arkab avait souligné pour sa part que la réalisation de tels projets nécessite des capacités humaines et matérielles, une maîtrise complète de systèmes complexes, tout en mettant en exergue que les gestionnaires algériens sont capables de relever le défi.