Le Midi Libre - La 24 - Trafic d’organes dans les prisons Marocaines
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Edition du 18 Fevrier 2025



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Violations des droits de l’Homme
Trafic d’organes dans les prisons Marocaines
18 Fevrier 2025

Les violations des droits de l’Homme ont atteint un niveau jamais vu depuis les années au royaume chérifien. En effet, le Makhzen poursuit ses violations des principes des droits de l’Homme et du droit international en massacrant quotidiennement la population civile particulièrement les militants de la société civile dont ceux de l’opposition.

Le paradoxe, c’est que ce régime marocain va jusqu’à se porter candidat pour la présidence du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies. Mais si on essaye d’étouffer la vérité, à la fin, elle arrive souvent pour ne pas dire toujours à ressurgir. En effet, c’est le cas de cet ancien détenu ayant vécu cette réalité, qui est revenu sur le traitement inhumain réservé par le régime du makhzen aux voix dissidentes, à travers les les réseaux sociaux.

Il nous apprend beaucoup sur la nature du régime du pouvoir au Maroc. «Les détenus sont livrés à de féroces matons, capables des pires sévices, obligeant ces hommes (et des femmes aussi dont on imagine le sort pire encore) complètement démunis à vivre dans des conditions inhumaines, de manque de nourriture, de froid, de saleté, dans l’isolement qui est une des formes de tortures les plus cruelles, tout en subissant les formes classiques de tortures lors d’interrogatoires ultra violents», explique-t-il.

Dénonçant le mutisme de la communauté internationale, l’auteur a, en outre, signalé que les prisons marocaines sont devenues de véritables cimetières de la dignité humaine. Il a décrit des cellules exiguës, parfois occupées par plus de 60 personnes, où « l’air est irrespirable, la lumière inexistante et les prisonniers dorment à même le sol, au milieu d’odeurs insupportables ». La malnutrition est un autre fléau».

Les repas sont si insuffisants que certains en viennent à voler leurs codétenus pour calmer leur faim », a-t-il ajouté. La situation médicale n’est pas moins alarmante. « Les soins sont quasi inexistants. Les malades de la tuberculose ou du VIH sont laissés sans traitement, et beaucoup meurent dans l’indifférence totale », selon le même témoignage. La violence est également omniprésente, avec des affrontements fréquents entre détenus pour un peu d’eau ou un espace pour dormir.

« Certains gardiens profitent de cette situation pour extorquer les prisonniers, tandis que d’autres détournent le regard », a dénoncé cet ancien détenu. Le témoin a particulièrement évoqué la prison de Fès où « des actes de corruption, de meurtres et de trafic d’organes humains ont été constatés », qualifiant ces pratiques de « crimes contre l’humanité nécessitant une intervention internationale urgente ». Il a conclu en appelant à mettre fin à ces violations et à garantir le respect des droits fondamentaux des détenus, même derrière les barreaux.

Par : IDIR AMMOUR

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