Le secteur de la production laitière est dans la bonne voie. Avec une nouvelle usine du groupe Giplait à Rouiba, l’Algérie peut maintenant clore définitivement la crise du lait et les perturbations du marché.
L’inauguration récente à Rouiba de la plus grande usine de production laitière en Algérie, témoigne que la filière est promue à de bonnes perspectives. Cette usine selon le ministre de l’Agriculture Youcef Cherfa va « permettre d’approvisionner le lait dans la capitale et les villes voisines » en rappelant le bond qualitatif de la production qui est passé à 2,5 milliards de litres par an. Le groupe public Giplait détient ainsi une production record avec 54% du marché en poudre de lait et arrive ainsi à produire 3,57 millions de litres de lait par jour.
Le groupe étoffe donc son réseau où il dispose actuellement de 170 points de vente à travers le territoire algérien. Le ministre a confirmé dans une déclaration à la presse que « le dispositif de production et de commercialisation du lait partiellement écrémé résulte de la collecte du lait de vache mis sur le marché avec le groupe public » et d’économiser 17 millions de dollars sur l’importation de la poudre de lait. Une prouesse quand on sait que l’Algérie était dépendante de la poudre de lait et que sa collecte de lait cru était insuffisante.
Aujourd’hui et avec l’arrivée de 30 investisseurs locaux, la production de la collecte de lait cru s’est améliorée avec 800 millions de litres par an. L’ambition de la filière est de disposer à terme de 1 million de vaches laitières. Et pour commencer, il y a l’implication des fermes à élevage bovin qui sont soutenues par les pouvoirs publics. L’idée est de permettre une fertilisation des espèces de bovins pour la production du lait cru en implantant des partenariats au lieu de dépendre exclusivement de l’importation. Pour le ministre, cette mise en production permettra d’économiser 18DA sur le lait subventionné avec notamment la mise en place de l’élevage destiné spécialement à la transformation en lait.
Notons tout de même que la subvention de l’Etat au lait avoisine les 100 milliards de dinars selon la loi de finances pour 2025. Un indice suffisant pour assurer un équilibre de marché de cette denrée essentielle pour les consommateurs algériens. En parallèle, la distribution ne souffrira plus des pénuries et l’avertissement du ministre était clair à ce sujet. L’approvisionnement sur le marché est suffisant pour endiguer toute tentative de monopôle ou de spéculation sur les produits soutenus par l’Etat d’autant que cet argent sert également à maintenir une production laitière où elle reste le deuxième segment de dépenses publique après les céréales.