L’Algérie a désormais un marché en or sur les énergies renouvelables. Le photovoltaïque, l’hydrogène vert et le mix énergétique représentent les 3 axes prioritaires pour l’investissement à l’horizon 2027.
Le marché des énergies propres offre ainsi des perspectives prometteuses à l’effet d’engranger des recettes supplémentaires en termes d’export. Avec la signature du dernier mémorandum sur ce genre d’énergies avec plusieurs pays européens et africains, le premier acte d’investissement va toucher d’abord le mix énergétique avec une prévalence sur l’électricité et le biogaz.
Le commissariat de l’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables prévoit de produire d’ici peu 4 Gigawatt en énergies renouvelables et 15 GW à l’horizon 2035. D’ores et déjà, le commissariat aux énergies renouvelables a établi son bilan avec la production de 600 Mégawatt avec également un lancement depuis 2023 d’un projet de 1000 MW d’énergie solaire. A ce stade, l’Algérie avance à pas cadencés où la consommation énergétique nationale augmente entre 4 à 5% chaque année. Il y a également le projet d’extraction du biogaz résultant de la valorisation des déchets à travers les 197 centres d’enfouissements techniques où rien qu’à la décharge de Oued Smar, il y a la réalisation d’un moteur en biogaz de 637 Kilowatt.
Et ces projets vont être étendus à tous les centres d’enfouissement de façon progressive, ce qui va permettre à l’Algérie de produire cette énergie pour les besoins locaux et d’exporter le reste en outre mer. Les projections du ministère de l’Energie tablent sur un taux de 27% de la production électrique issue d’énergie renouvelable. Avec l’énergie solaire, il y aura la production de 10.575 MW entre 2021 à 2030, 4000 MW en énergie éolienne et 515 MW en biomasse.
Il est à noter que l’Algérie dispose entre 2000 à 3000 heures d’ensoleillement. Ces indices portent ainsi un saut quantitatif des énergies renouvelables qui, décidément, seront les moins coûteuses sur le marché national et pourront engendrer des recettes supplémentaires d’exportation au Trésor public.
Il y a dans ce contexte toutes les opportunités pour conquérir un marché européen garanti surtout après le signature du premier accord sur l’exportation de l’hydrogène vert à raison de 30 à 40 térawatt heure à partir de l’année prochaine à destination de plusieurs pays dont l’Espagne, l’Italie, la Belgique, la Hollande et l’Autriche et l’Allemagne. Concrètement, le groupe Sonatrach va investir avec des partenaires entre 25 à 30 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de 110 milliards de dollars à long terme. Une bonne stratégie dont il faudra attendre les effets plus tard.