Consolidant le dialogue et en promouvant des actions concrètes pour éviter des situations sans lendemain, les différents ministères poursuivent leurs séries de rencontres avec les partenaires sociaux. En effet, ils ont reçu les représentants des syndicats, selon des communiqués distincts de leurs services.
C’est le cas du ministre de l’Education nationale, Mohammed Seghir Saâdaoui, qui a reçu le secrétaire général du Syndicat algérien des travailleurs de l’éducation (Sate) et des membres de son conseil national, ainsi que la présidente de l’Organisation nationale des employés des laboratoires de l’éducation (Onele), Houweida Bendia, lit-on dans ces communiqués.
Ces entretiens se sont déroulés en présence du chef de cabinet du ministère, chargé de superviser le comité qui recueille et examine les propositions des partenaires sociaux concernant le statut particulier, le régime indemnitaire ainsi que les préoccupations professionnelles et sociales des employés. Lors de cette réunion avec le Sate, plusieurs revendications ont été mises en avant par les représentants du syndicat.
Parmi elles, l’unification des classifications entre les corps d’enseignement et d’administration, l’intégration directe des employés dans de nouveaux grades, ainsi que la valorisation de l’ancienneté pour tous les corps et grades. Dans le même esprit de dialogue social, le ministre a ensuite reçu la présidente de l’Organisation nationale des employés des laboratoires de l’éducation.
Cette entrevue a permis d’aborder des revendications spécifiques à cette catégorie de travailleurs, notamment la réduction de l’âge de la retraite sans condition d’âge et l’intégration de ces employés dans la catégorie des métiers pénibles, compte tenu des exigences physiques et techniques de leur fonction. Une attention particulière a été accordée à la situation des enseignants d’éducation physique et d’anglais, pour lesquels le syndicat réclame une intégration dans l’enseignement primaire.
D’autres doléances ont été évoquées par les deux représentants des syndicats pour l’amélioration des conditions de travail et la définition précise des missions des employés ont été soulignées comme des attentes cruciales. Pour sa part, le ministre de la Santé Abdelhak Saihi, fait de même avec les partenaires sociaux du secteur de la Santé en présence de cadres de l’Administration centrale.
Le département d’Abdelhak Saihi cherche ainsi l’apaisement en se montrant à l’écoute des Syndicats du secteur qui ont exprimé, à travers des communiqués rendus publics et à travers la tenue des conseils extraordinaires, leur mécontentement quant au contenu des statuts particuliers et régimes indemnitaires promulgués récemment. Dénonçant le non-respect des engagements pris par les autorités et la non prise en compte de certaines de leurs propositions dans la révision des statuts et des régimes indemnitaires du secteur. D’ailleurs cinq syndicats regroupés dans le cadre d’une coalition ont appelé à une grève de deux jours, les 17 et 18 février prochain. L’on cite le SNPSP, SNAPSY, SAP, SABSP et SNAAMARSP.
Les syndicats en question ont également sollicité, à travers une lettre, l’intervention du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour corriger les dysfonctionnements et les insuffisances des statuts et des régimes indemnitaires. Le ministre de la Santé a ainsi prêté oreille attentive aux membres du Syndicat des paramédicaux (SAP), en les recevant au siège de son département, selon un communiqué rendu public samedi par le ministère.
Il a écouté leurs préoccupations et leurs observations concernant le contenu des nouveaux statuts et régimes indemnitaires. Les représentants des paramédicaux ont évoqué plusieurs points et propositions, notamment la carrière professionnelle des aides-soignants et des mesures d’intégration dans les grades. Ils ont mis en avant, la révision de l’organigramme pour la création d’une direction des soins dans les structures de santé et l’adoption de mesures visant à faciliter le travail syndical et à lever les entraves auxquelles se heurtent les syndicalistes dans certains établissements de santé.
Les ministres ont tenu, à travers ces rencontres, chacun dans son rôle, à rassurer les représentants syndicaux soulignant que « toutes leurs propositions seront soumises aux autorités supérieures du pays afin de trouver des solutions. A noter que ces rencontres s’inscrivent dans la volonté des pouvoirs publics de maintenir un dialogue ouvert avec les partenaires sociaux et d’apporter des solutions concertées aux problématiques des différents secteurs. D’autres réunions sont prévues dans les semaines à venir afin de poursuivre les discussions et d’élaborer des réformes adaptées aux attentes des employés et aux exigences du système éducatif et de santé algérienne.