La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles, Reem Al-Salem, a déclaré que la situation à Ghaza a atteint des dimensions sans précédent dans l’histoire moderne. Al-Salem a souligné dans un communiqué de presse, hier dimanche, que les attaques de l’entité sioniste contre les femmes palestiniennes, font partie d’une stratégie de génocide systématique, précisant que tuer des femmes palestiniennes simplement parce qu’elles sont des femmes, est considéré comme un crime de guerre et un crime contre l’humanité.

La rapporteuse de l’ONU a ajouté que le meurtre de femmes et le ciblage de la santé reproductive, sont utilisés comme un outil de génocide sioniste à Ghaza. Et de poursuivre : «Lorsque l’on examine les actions de l’entité sioniste en général, il est clair que le ciblage de la capacité reproductive des Palestiniens en particulier sert cet objectif». La Convention des Nations Unies pour la prévention du génocide interdit également les actes de génocide visant à empêcher les naissances au sein d’un groupe. «Lorsque nous rassemblons toutes les pièces du puzzle, nous constatons que la destruction du secteur de la santé, l’abandon des nouveau-nés à leur sort et la création de conditions horribles pour les femmes enceintes et allaitantes, sont autant d’outils utilisés pour la violence génocidaire sioniste, qui vise à détruire totalement ou partiellement la continuité de la reproduction palestinienne», a expliqué Al-Salem.

Al-Salem a également évoqué l’impact dévastateur des attaques sur les femmes et les enfants, en utilisant les données du Fonds des Nations Unies pour la population. «800 000 femmes ont été déplacées de force de leur foyer et près d’un million de femmes et de filles souffrent d’une grave insécurité alimentaire», a-t-elle déclaré. La responsable de l’ONU a évoqué que les taux d’avortement ont augmenté de 300 % en raison de soins médicaux inadéquats, de traumatismes psychologiques et des bombardements. Et d’ajouter : «Il ne s’agit pas seulement d’un génocide, mais aussi d’un meurtre délibéré et de la destruction complète du concept de frontières légales en temps de guerre».