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Le président Tebboune au journal l’Opinion
Les déclarations hostiles de politiques français ont créé un climat délétère
4 Fevrier 2025

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a accordé un entretien au journal français l’Opinion, dans lequel il a évoqué les relations avec la France et nombre de questions nationales et internationales d’actualité.

La France et l’Algérie sont entrées dans une crise sans précédent depuis six mois. Vous avez utilisé une métaphore -« Je maintiens le cheveu de Mu’awiya »- pour expliquer l’état de quasi-rupture des relations… Qu’est-ce que cela signifie ?

Mu’awiya Ier est le fondateur du puissant empire des Omeyyades et son premier calife au VIIe siècle. C’était un dirigeant très intelligent, prêt à faire beaucoup pour ne pas arriver à la rupture. C’est mon état d’esprit pour ne pas tomber dans une séparation qui deviendrait irréparable.

Le climat est délétère, nous perdons du temps avec le Président Macron. Nous avions beaucoup d’espoirs de dépasser le contentieux mémoriel. C’est pour cela que nous avons créé, à mon initiative, une commission mixte pour écrire cette histoire qui nous fait encore mal. Et pour dépolitiser ce dossier.

J’ai même reçu deux fois l’historien Benjamin Stora. Il a toute mon estime et réalise un travail sérieux avec ses collègues français et algériens sur la base des différentes archives bien que j’aie déploré que l’on n’aille pas assez au fond des choses. Nous avions aussi établi une feuille de route ambitieuse après la visite en août 2022 de mon homologue français, suivie de celle Elisabeth Borne, alors Première ministre, une femme compétente connaissant ses dossiers.

Mais, plus rien n’avance si ce n’est les relations commerciales. Le dialogue politique est quasiment interrompu. Il y a des déclarations hostiles tous les jours de politiques français comme celles du député de Nice, Eric Ciotti, qui qualifie l’Algérie d’« Etat voyou » ou du petit jeune du Rassemblement national [Jordan Bardella] qui parle de « régime hostile et provocateur ». Et ces personnes aspirent un jour à diriger la France… Personnellement, je distingue la majorité des Français de la minorité de ses forces rétrogrades et je n’insulterai jamais votre pays.

Est-ce la reconnaissance par la France de la « marocanité » du Sahara occidental l’été dernier qui a été le déclencheur de cette crise ?

Nous avons parlé avec le Président Macron plus de 2 heures 30 en marge du sommet du G7 à Bari, le 13 juin dernier. Il venait de perdre les élections européennes et avait annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Il pensait de bonne foi qu’il pouvait compter sur les voix des Français originaires du Maroc et de l’Algérie pour, à l’issue du scrutin législatif, former une alliance centriste lui permettant de poursuivre sa politique.

Il m’a alors annoncé qu’il allait faire un geste pour reconnaître la « marocanité » du Sahara occidental, ce que nous savions déjà. Je l’ai alors prévenu : « Vous faites une grave erreur ! Vous n’allez rien gagner et vous allez nous perdre. Et vous oubliez que vous êtes un membre permanent du Conseil de sécurité, donc protecteur de la légalité internationale, alors que le Sahara occidental est un dossier de décolonisation pour l’ONU qui n’a toujours pas été réglé. »

Que répondez-vous à ceux qui reprochent aux dirigeants et aux médias algériens d’utiliser la France comme une rente mémorielle ?

Quelle rente mémorielle ? Honorer ses ancêtres, laisser en paix les âmes de nos martyrs… Jusqu’à aujourd’hui, la France commémore encore ses soldats et résistants tombés dans la guerre contre l’Allemagne, ses cinéastes font des films. Il y a encore des contentieux non déclarés avec Berlin bien qu’il n’y ait eu que quatre ans d’occupation et encore, pas sur tout le territoire.

Et vous voudriez nous interdire d’effectuer notre propre travail de mémoire ? Ce qui s’est passé chez nous est unique en Afrique. C’est le seul cas de colonisation de peuplement où l’on a amené des Européens par bateau sur un sol étranger pour en faire une terre française, découpée par ordre numérique dans la suite chronologique des départements français. Nos résistants ont été massacrés par centaine de milliers. Cette colonisation fut bien plus sanglante que la conquête des pays d’Afrique subsaharienne et la période des protectorats en Tunisie et au Maroc.

Je m’interroge sur la manière dont Madame Le Pen va s’y prendre si elle parvient au pouvoir : va-t-elle une nouvelle rafle du Vel d’Hiv et parquer tous les Algériens avant de les déporter ?

Marine Le Pen a déclaré qu’« il faut faire avec l’Algérie ce que Trump a fait avec la Colombie » et utiliser tous les moyens de pressions sur votre pays : plus d’octroi de visas, gel des transferts financiers, saisie des biens de personnalités algériennes en France…

Ce sont des « analphabétises ». Les responsables du RN ne connaissent que l’utilisation de la force. Il y a encore dans l’ADN de ce parti des restes de l’OAS pour laquelle il fallait tout régler par la grenade et les attentats. Et comparaison n’est pas raison : les relations entre les Etats-Unis et la Colombie n’ont rien à voir avec les nôtres.

Les Américains n’ont pas colonisé l’Amérique latine. Et Donald Trump cherche à régler une question migratoire. Moi, je m’interroge sur la manière dont Madame Le Pen va s’y prendre si elle parvient au pouvoir : veut-elle une nouvelle rafle du Vel d’Hiv et parquer tous les Algériens avant de les déporter ? L’Algérie est la troisième économie et la deuxième puissance militaire africaine. Nous sommes conciliants, nous allons doucement, nous sommes prêts à dialoguer mais le recours à la force est un non-sens absolu.

L’administration Trump veut expulser 306 Algériens établis illégalement aux Etats-Unis. Allez-vous les accepter ?

Nous allons le faire parce que cette demande est légale. Le président américain n’a pas d’arrière pensée liée à l’immigration algérienne aux Etats-Unis alors que le programme du RN, depuis feu Jean-Marie Le Pen, s’attaque systématiquement à l’islam et à l’immigration, avec comme bouc émissaire l’Algérie.

L’eurodéputée Reconquête Sarah Knafo demande la suppression de l’aide au développement française à l’Algérie…

Cela relève d’une profonde méconnaissance de l’Algérie. C’est de l’ordre de 20 à 30 millions par an. Le budget de l’Etat algérien est de 130 milliards de dollars et nous n’avons pas de dette extérieure. Nous finançons chaque année 6 000 bourses africaines pour venir étudier chez nous, une route de plus d’un milliard de dollars entre notre pays et la Mauritanie et venons d’effacer 1,4 milliard de dette à douze pays africains. Nous n’avons pas besoin de cet argent qui sert avant tout les intérêts d’influence extérieure de la France.

Il y a peu d’entrées illégales, la plupart de mes compatriotes arrivent en France avec des visas pour étudier ou exercer comme médecins, avocats ou ingénieurs, sans que cela pose de problème aux autorités

Beaucoup de Français se sont émus que l’Algérie n’accepte pas le renvoi de l’influenceur algérien « Doualemn » qui a appelé sur TikTok a infligé une sévère correction à un opposant algérien France. Le comprenez vous ?

Je ne veux pas imposer à la France des Algériens en situation irrégulière. Nous avons d’ailleurs accordé 1800 laissez-passer consulaires l’année dernière. Mais il faut respecter les procédures légales. Bruno Retailleau, [le ministre de l’Intérieur], a parlé de l’Algérie comme d’un « pays qui cherche à humilier la France » : il a voulu faire un coup politique en forçant son expulsion. Il vient d’être retoqué par la justice française qui n’a pas justifié l’urgence absolue de sa mesure d’expulsion. Gérald Darmanin, son prédécesseur à ce poste, avait aussi débuté son ministère en cherchant à nous forcer la main, puis il est venu à Alger et, in fine, nous avons trouvé le bon modus operandi.

La France vous adresse environ 10 000 demandes de laissez passer consulaires par an. Confirmez-vous ce chiffre ?

Chaque nouveau ministre français de l’Intérieur donne de nouveaux chiffres. Beaucoup de clandestins se font passer pour des Algériens. Ils déchirent leurs papiers en arrivant en France. Il y a peu d’entrées illégales, la plupart de mes compatriotes arrivent en France avec des visas pour étudier ou exercer comme médecins, avocats ou ingénieurs, sans que cela pose de problème aux autorités.

Plusieurs politiques français exigent la dénonciation des accords de 1968. Est-ce un problème pour vous ?

Pour moi, c’est une question de principe. Je ne peux pas marcher avec toutes les lubies. Pourquoi annuler ce texte qui a été révisé en 1985, 1994 et 2001 ? Ces accords étaient historiquement favorables à la France qui avait besoin de main-d’œuvre. Depuis 1986, les Algériens ont besoin de visas, ce qui annule de fait la libre circulation des personnes telle qu’elle est prévue dans les accords d’Evian. Ils sont donc soumis au règlement de l’espace Schengen. Certains politiciens prennent le prétexte de la remise en cause des accords pour s’attaquer à ces accords d’Evian qui ont régi nos relations à la fin de la guerre.

qui permet le ralliement de tous les extrémistes comme du temps de Pierre Poujade. Boualem Sansal n’est pas un problème algérien. C’est un problème pour ceux qui l’ont créé. Jusqu’à présent, il n’a pas livré tous ses secrets. C’est une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie

Des comités de soutien se montent en France pour demander la libération de l’écrivain binational Boualem Sansal. Emmanuel Macron a même évoqué une Algérie « qui entre dans une histoire qui le déshonore ». Comment les propos d’un écrivain de 75 ans peuvent-ils être considérés comme une menace pour la sécurité nationale d‘un pays souverain doté de la deuxième armée du continent ?

Boualem Sansal n’est pas un problème algérien. C’est un problème pour ceux qui l’ont créé. Jusqu’à présent, il n’a pas livré tous ses secrets. C’est une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie. Boualem Sansal est allé dîner chez Xavier Driencourt, l’ancien ambassadeur de France à Alger, juste avant son départ à Alger. Ce dernier est lui-même proche de Bruno Retailleau qu’il devait revoir à son retour. D’autres cas de binationaux n’ont pas soulevé autant de solidarité. Et enfin, Sansal n’est français que depuis cinq mois…

En cela, il a les mêmes droits que les autres ressortissants français, notamment en matière de visite consulaire en prison...

Boualem Sansal est d’abord algérien depuis soixante-quatorze ans. Il a eu un poste de direction au ministère de l’Industrie. C’est un retraité algérien. Le Parlement européen a adopté une résolution pour sa libération. Mais les parlements panafricain, arabe et islamique se sont montrés solidaires avec l’Algérie.

Ses avocats réclament l’accès à leur client et les diplomates français veulent assurer sa protection consulaire. Comment va-t-il ?

Il est sous mandat de dépôt. C’est la loi algérienne. Il a eu un check-up complet à l’hôpital, il est pris en charge par des médecins et sera jugé dans le temps judiciaire imparti. Il peut téléphoner régulièrement à sa femme et à sa fille.

Mais, tout de même, l’homme est vieux et malade. Pourriezvous prendre des mesures de grâce à titre humanitaire ?

Je ne peux présager de rien.

La Grande Mosquée n’est pas une officine. Le recteur actuel, Chems-Eddine Hafiz, a été choisi de manière concertée avec son prédécesseur, Dalil Boubakeur, et l’Etat français

Le journal Opinion et d’autres médias ont révélé qu’il y avait des factures non payées dans les hôpitaux français. Qu’en est-il ?

Cela fait trois ans que l’on attend une réunion avec les hôpitaux de Paris pour lever ce contentieux qu’on estime à 2,5 millions d’euros, bien loin des chiffres avancés dans la presse française. D’ailleurs, nous avons pris la résolution de ne plus envoyer nos malades en France. Ils vont dans d’autres pays européens, comme l’Italie, la Belgique ou encore la Turquie. C’est le résultat de toutes ces tracasseries que nous subissons. L’Algérie a toujours payé ses dettes, mais nous ne sommes pas prêts à honorer n’importe quelle facture. Il faut que l’accueil et la prise en charge soient justifiés.

Autre dossier, celui de l’influence de l’Algérie à la Grande Mosquée de Paris. Y a-til toujours des financements algériens pour la GMP ?

L’Etat algérien n’a pas voulu laisser des associations douteuses faire de l’entrisme à la Grande Mosquée et a toujours pris en charge son entretien. Lorsque j’étais ministre de la Communication et de la Culture, j’ai instauré ces aides. Elles servent notamment à rénover les bâtiments.

La France officielle n’a jamais fait d’objection et se rend régulièrement aux invitations du recteur. La Grande Mosquée n’est pas une officine. Le recteur actuel, Chems-Eddine Hafiz, a été choisi de manière concertée avec son prédécesseur, Dalil Boubakeur, et l’Etat français. Je l’ai reçu après sa nomination. L’ex-ministre des Affaires étrangères, Jean- Yves Le Drian, était étonné de cette nomination à l’époque. Il trouvait cela incongru, pensant que le nouveau recteur était anti algérien car il était binational.

Craignez-vous un changement à la tête de la Grande Mosquée ?

Le climat actuel est malsain. Peut-être d’autres pays arabes sont en train de jouer avec le feu en voulant affaiblir le recteur actuel avec la complicité de Bruno Retailleau qui veut lancer des enquêtes sur ses biens, pour le remplacer à terme.

Pourquoi avoir accordé le monopole de la certification des produits halal à cette institution ?

D’autres se prévalaient de certifier les produits halal, sans le faire, pour les exporter sur notre territoire. On a demandé au recteur, qui est un honnête homme, d’assurer la prise en charge de cette certification par son institution.

Le dossier de la décontamination des sites d’essais nucléaires est obligatoire sur les plans humain, moral, politique et militaire. Nous estimons que l’Algérie doit le faire avec la France qui doit nous dire avec précision les périmètres où ces essais ont été réalisés et où les matériaux sont enterrés

Jean-Noël Barrot, le patron du Quai d’Orsay, se propose de venir à Alger. L’étendue de toutes ces polémiques n’exigent-elles pas pour les deux pays de se reparler rapidement ?

Je suis totalement d’accord avec vous. Encore faut-il que le président français, les intellectuels, les partisans de la relation puissent faire entendre leurs voix.

Voulez-vous dire par là que vous êtes disposé à reprendre le dialogue à condition qu’il y ait des déclarations politiques, disons... « fortes » ?

Tout à fait. Ce n’est pas à moi de les faire. Pour moi, la République française, c’est d’abord son président. Il y a des intellectuels et des hommes politiques que nous respectons en France comme Jean-Pierre Chevènement, Jean-Pierre Raffarin, Ségolène Royal et Dominique de Villepin, qui a bonne presse dans tout le monde arabe, parce qu’il représente une certaine France qui avait son poids. Il faut aussi qu’ils puissent s’exprimer.

Et ne pas laisser ceux qui se disent journalistes leur couper la parole et les humilier, particulièrement dans les médias de Vincent Bolloré dont la mission quotidienne est de détruire l’image de l’Algérie. Nous n’avons aucun problème avec les autres médias, qu’ils soient du secteur public ou privé.

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, propose de renouer le dialogue autour des questions de sécurité au Sahel et de lutte contre le terrorisme au Proche-Orient avec la perspective du retour des jihadistes franco-algériens de Syrie…

Nous ne reculerons jamais face aux terroristes, qu’ils viennent de Syrie ou d’ailleurs. Mais il appartient à la France de traiter les cas des jihadistes qui se sont radicalisés sur son territoire et sont partis faire le jihad au Levant. Nous, nous nous occupons des combattants qui se sont radicalisés en Algérie. D’ailleurs, nous nous étions mis d’accord à une époque sur cette répartition avec le ministère français de l’Intérieur tout en coopérant étroitement en matière de renseignement.

La question des réparations relatives aux essais nucléaires et à l’utilisation d’armes chimiques par la France peutelle être un autre sujet pour la reprise de coopération ?

C’est indispensable. Le dossier de la décontamination des sites d’essais nucléaires est obligatoire sur les plans humain, moral, politique et militaire. Nous pouvions le faire avec les Américains, les Russes, les Indonésiens, les Chinois. Nous estimons que l’Algérie doit le faire avec la France qui doit nous dire avec précision les périmètres où ces essais ont été réalisés et où les matériaux sont enterrés.

Il y a aussi la question des armes chimiques utilisées à Oued Namous. J’ai commencé ma carrière de fonctionnaire à Béchar, à l’ouest du pays, au tout début des années 1970. Pratiquement toutes les semaines, nous avions des plaintes d’éleveurs relatives à la mort de leurs bêtes. Il ne faut pas mettre la poussière sous le tapis et régler définitivement ces contentieux.

Tout ce qui est « Retailleau » est douteux compte tenu de ses déclarations hostiles et incendiaires envers notre pays

Nicolas Lerner, patron de la DGSE, était à Alger le 13 janvier. Le but de cette visite était-il de renouer le dialogue ou de régler le contentieux lié à l’affaire Aïssaoui Mohamed Amine alias « Abou Rayan », un ex-jihadiste algérien que la France aurait voulu utiliser pour soi-disant comploter contre l’Algérie ou le Niger ?

Il a demandé à être reçu. Nous avons accepté car nous avions confiance en lui quand il dirigeait la DGSI (Ndlr : avant sa nomination à la DGSE). L’affaire « Abou Rayan » est un épiphénomène. Elle n’est pas de nature à faire l’objet d’un contentieux entre deux puissances, l’une européenne, l’autre africaine.

Cela a fait la une des journaux en Algérie…

« Abou Rayan » est un repenti qui nous a informés de la démarche de recrutement français et de ses rencontres à l’ambassade de France à Alger par un responsable de la DGSE. La presse a divulgué cette histoire à un moment où les relations sont à un point critique.

N’est-ce pas le rôle des agences de renseignement d’infiltrer les groupes terroristes ?

Certes, mais la France a essayé de le recruter sur notre sol sans nous prévenir. Nous avons été vigilants comme la France l’est sur son territoire.

Historiquement, il y avait des bons rapports entre le renseignement intérieur français et les services algériens. Qu’en est-il aujourd’hui ?

La DGSI est aujourd’hui sous la tutelle du ministre l’Intérieur. Tout ce qui est « Retailleau » est douteux compte tenu de ses déclarations hostiles et incendiaires envers notre pays. Il n’y a donc plus de coopération, à l’inverse de la DGSE [Ndlr : sous la tutelle du ministère des Armées) qui a su garder ses distances.


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