Le cessez-le-feu est la première étape vers l’acheminement de l’aide d’urgence et la reconstruction de la production alimentaire locale dans la bande de Ghaza, indique l’Organisation de l’Onu, la FAO.
Cette dernière estime que 2 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence en raison de l’effondrement de la production agricole,.
« Le cessez-le-feu offre une occasion cruciale de répondre à la crise alimentaire catastrophique à Ghaza en permettant la distribution d’une aide d’urgence et en lançant des efforts de relèvement rapide. Mais ce n’est que le début d’un long cheminement pour se remettre de cette dévastation », a souligné la directrice générale adjointe de la FAO, Beth Bechdol, dans un communiqué diffusé mardi soir. « Nous aurons besoin d’une paix durable et d’un accès durable pour répondre aux immenses besoins et veiller à ce que personne à Ghaza ne soit laissé pour compte », a-t-elle ajouté.
La FAO s’est engagée, selon M. Bechdol, à assurer la sécurité alimentaire à long terme. Dans l’intervalle, les efforts de redressement immédiats donneront la priorité à la reconstruction des infrastructures agroalimentaires, telles que les serres, les puits et les systèmes solaires, et à l’intensification de la distribution d’intrants agricoles essentiels pour rétablir la production alimentaire locale. L’agression sioniste qui a ravagé, pendant plus de 15 mois, la bande de Ghaza a entraîné une grave insécurité alimentaire pour la population de la bande de Ghaza, certaines communautés étant au bord de la famine.
La dernière évaluation géospatiale réalisée par la FAO et le Centre satellitaire de l’Onu (Unosat) entre octobre et décembre 2024 révèle que « l’étendue des dégâts causés aux terres agricoles de Ghaza a atteint des niveaux sans précédent ». Selon cette évaluation, 75% des champs autrefois utilisés pour les cultures, ainsi que les oliveraies, ont été endommagés ou détruits. Plus des 2/3 des puits agricoles (1.531 au total) ne fonctionnent plus, ce qui entrave l’irrigation.
Les pertes de bétail s’élèvent à 96%, la production laitière est quasiment à l’arrêt et seulement 1% des volailles sont encore en vie. Le secteur de la pêche est également au bord de l’effondrement, ce qui aggrave encore l’insécurité alimentaire. « L’agriculture doit être au coeur des efforts d’urgence et de rétablissement », a insisté Bechdol.