Le marché algérien reste exposé à des abus de produits contrefaits. Le bilan des saisies de ces produits de fraude enregistre un pic de 400.000 marchandises n’obéissant pas aux règles commerciales. En tête, les pièces de rechange, les cosmétiques et l’habillement détiennent les records des abus et des fausses marques.
C’est un triste constat établi par les experts financiers et la douane durant l’année écoulée. En effet, la direction de la lutte contre la fraude au niveau de la Douane a révélé que « le nombre d’articles retenus par les services des douanes pour suspicion de contrefaçon avait atteint les 394.929 produits en 2023, contre 687.363 en 2022».
Près de 400.000 produits ont été saisis par les services des Douanes, a affirmé que «le nombre d’articles retenus par les services des douanes pour suspicion de contrefaçon avait atteint les 394.929 produits en 2023, contre 687.363 en 2022». Les principaux produits sans normes sont enregistrés dans le marché de la pièce de rechange à 50% les pièces et à 45% des produits cosmétiques, suivis par les articles de sport 3% et les articles vestimentaires 2%. Ainsi, il reste difficile de situer le niveau des pertes déplorées par le trésor public et les opérateurs économiques légaux.
Les réseaux d’importations dans le cartel de l’informel arrivent à établir leurs passerelles dans des pays comme la Chine où selon le bilan établi, ce pays asiatique détient le record avec 54,4 % et les Emirats arabes unis 45,5%. Il existe également d’autres pays comme la Turquie, l’Italie et des pays de l’Est méditerranéen où le règne du commerce frauduleux fait légion. Toutefois, après les récentes mesures prises par le gouvernement pour réguler les importations et la numérisation des services douaniers, les quantités ont baissé avec des tentatives de certains réseaux d’importation qui tentent de récidiver dans d’autres secteurs.
Depuis la mise en place du dispositif de retenues d’articles pour suspicion de contrefaçon en 2007, les services des Douanes ont saisi jusqu’à l’année 2023 plus de 14,50 millions d’articles. Il faut signaler que la plupart des secteurs d’activités n’échappent pas à ce phénomène où des marques de jus de fruits, chocolats et friandises sont introduits sous de faux labels. La ruse consiste à écouler ces produits qui arrivent à leurs dates d’expiration.
Ce qui a été mentionné à plusieurs reprises par les organisations de défense des consommateurs. Aujourd’hui, les estimations du marché de la contrefaçon ne dépassent pas les 40% grâce aux mesures s’inscrivant dans le cadre de la lutte à la contrefaçon qui commencent à porter leurs fruits comme le code barre obligatoire, l’étiquetage du produit, l’origine de sa provenance et l’obligation faite aux opérateurs d’obtenir la certification aux normes ISO 9001.