Le gouvernement a décidé de réguler les importations de biens destinés à la revente de l’Etat. Après les viandes rouges, le sucre et les matériaux de construction, il y a lieu de citer certains produits dont ceux agroalimentaires comme les féculents (pomme de terre) et les légumes secs.
Pour mettre fin aux importations anarchiques, le gouvernement s’apprête à mener à terme la politique de régulation des importations destinés à la revente en l’état. Il y a quelques mois, le Président de la République avait averti que l’Etat serait plus ferme en termes de transparence des règles commerciales touchant les réseaux d’importations.
On enregistre ainsi une satisfaction des premières mesures qui touchent notamment certains produits agro-alimentaires comme la pomme de terre et les semences, le sucre, les viandes rouges et les matériaux de construction. Il faut rappeler que l’Etat a décidé de réserver l’importation de 60.000 tonnes de viandes rouges.
Pour la pomme de terre de semence, il est strictement interdit de l’importer. De même que pour ce qui touche les matériaux de construction, seuls des quotas définis à l’avance pour les besoins des chantiers en cours seront permis sauf pour le ciment et le fer qui sont placés sous le sceau de l’interdiction.
En matière de produits dans le secteur pharmaceutique, les produits fabriqués localement seront protégés contre ceux ramenés de l’étranger. Il convient de souligner que les entreprises algériennes peuvent satisfaire actuellement presque 60% des besoins du marché national. Cela dit certains produits rares destinés au bon fonctionnement de l’activité pharmaceutique peuvent être tolérés selon les règles en vigueur et selon les besoins du secteur.
Cela étant, les pouvoirs publics entendent mener une âpre bataille aux activités « parasitaires » dont leur nuisance à l’économie nationale n’est plus à démontrer. Pour illustrer cela, certains importateurs des accessoires automobiles dont ceux du pneu ont dévié du cadre réglementaire en procédant à la hausse des prix. L’enquête menée par le ministère du Commerce en 2024 avait conclu à « des réseaux d’importations qui font gonfler les prix en obtenant jusqu’à 1000 DA de marge bénéficiaire pour un seul pneu vendu ».
Il est à préciser que dans ce cadre, le gouvernement s’attelle à réserver un quota d’importation de 200.000 pneus en constant qu’une pénurie en cette matière a affecté le marché durant ces derniers mois. Il convient de signaler que la priorité est accordée aux pneus des camions et bus qui sont fabriqués en Algérie. La lutte contre ceux qui stockent illicitement des produits pour les revendre plus chers et ceux qui provoquent délibérément des pénuries sera combattue avec des sanctions judiciaires sévères.