Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a révélé que le nombre de mines sur les lignes de défense de Morris et de Charles, installées par l’armée coloniale française pendant la guerre d’indépendance, s’élève à 11 millions. Cette déclaration a été faite lors d’une intervention où il a souligné l’importance de connaître la vérité concernant les conséquences de cette présence massive de mines sur le territoire algérien, qui continue à affecter le pays bien après l’indépendance.
Goudjil a exprimé son souhait que le gouvernement fournisse des statistiques détaillées depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, afin que le monde prenne pleinement conscience de l’ampleur du problème. Il a insisté sur le fait qu’un nombre aussi élevé de mines ne doit pas être pris à la légère, et qu’il est impératif de disposer de données précises pour documenter les effets de ces engins explosifs sur la population. Ce n’est pas simplement une question de mémoire historique, mais aussi de justice pour les victimes, qu’il s’agisse des blessés ou des morts causés par ces mines.
Le président du Conseil de la nation a également mentionné les essais nucléaires effectués par la France en Algérie et les crimes commis durant la colonisation. Il a souligné que ces événements doivent être examinés à travers un prisme juridique, et qu’il est nécessaire de présenter au public un rapport final sur ces atrocités.
Il a évoqué la nécessité de rendre compte des souffrances infligées aux Algériens, victimes des mines, ainsi que celles liées aux expériences nucléaires. Dans ce contexte, Goudjil a également fait un appel clair à la transparence de la part du gouvernement concernant le nombre de victimes des mines, en particulier les blessés et les morts depuis l’indépendance jusqu’à ce jour. Il a souligné que beaucoup d’Algériens ont perdu la vie ou ont été gravement blessés en raison de ces engins laissés sur le terrain, dans des zones qui étaient autrefois des lignes de défense de l’armée coloniale.
Il est donc crucial, selon lui, d’obtenir des statistiques fiables pour mieux comprendre l’ampleur des souffrances endurées par la population algérienne en raison de cette situation. Goudjil a enfin insisté sur le fait que le monde doit connaître la réalité de la situation et que les autorités algériennes doivent prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité des citoyens et pour réhabiliter les victimes de cette guerre invisible qui continue à faire des ravages dans certaines régions du pays. Le président du Conseil de la nation a conclu en appelant à un travail de mémoire, mais aussi à une reconnaissance des conséquences de l’histoire coloniale sur le présent et l’avenir de l’Algérie.