L’entrée en vigueur de l’accord du cessez-le-feu lève l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu qu’Israël se réservait « le droit de reprendre la guerre si besoin ».
En effet, avant même la suspension des hostilités, des milliers de déplacés palestiniens chargés de leurs affaires ont pris la route pour rentrer chez eux. Dans un paysage apocalyptique laissé par plus de 15 mois de guerre, des Gazaouis à bord de camionnettes ou à pied rentrent chez eux, pour n’y trouver que ruines.
Au vu et au su du monde entier, l’immense majorité des 2,4 millions d’habitants du territoire pilonné sans relâche, rappelons- le, ont été jetés sur les routes, déplacés plusieurs fois dans des camps de tentes improvisés, dans des logements provisoires ou des écoles transformées en refuge. Plusieurs confient qu’ils ne pensaient pas «survivre» jusqu’au cessez-le-feu. Selon l’accord de cessez-lefeu, les habitants du tiers nord du territoire réfugiés au sud ne pourront rentrer chez eux qu’après la première semaine de la trêve et le retrait prévu des soldats israéliens de plusieurs secteurs. Mais déjà, à Gaza-ville, des pelleteuses ont commencé à déblayer une partie des décombres.
La guerre a provoqué à Gaza d’après l’ONU un niveau de destructions sans précédent dans l’histoire récente, augurant, selon les experts, d’une très longue reconstruction au coût exorbitant. Le bilan depuis le 7 octobre 2023 est absolument terrifiant. Une population gazaouie décimée, où les morts sont estimés à lus de 46 788 morts et 110 453 selon le ministère de la santé palestinien.
Retour d’aide humanitaire
Le territoire est détruit, et les conditions de vie des survivants sont effroyables. Le retour d’une aide humanitaire massive est l’enjeu immédiat pour des centaines de milliers de personnes. En effet, les premiers camions d’aide humanitaire sont entrés dans Gaza quelques minutes après le début du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas, a indiqué dimanche un responsable de l’ONU sur X. «Les premiers camions de ravitaillement ont commencé à entrer à peine 15 minutes plus tard», a écrit Jonathan Whittall, responsable par intérim de l’agence des urgences humanitaires de l’ONU (OCHA) pour les territoires palestiniens occupés.
« Un effort massif a été déployé ces derniers jours par les partenaires humanitaires pour charger et préparer la distribution d’une aide massive dans toute la bande de Gaza », a-t-il souligné. Le territoire palestinien, bombardé sans relâche par l’armée israélienne depuis le 7 octobre, connaît une crise humanitaire sans précédent. Cette aide est cruciale pour les Gazaouis, menacés par la famine selon l’ONU. Les autorités égyptiennes ont précisé que l’accord prévoyait «l’entrée de 600 camions d’aide par jour»