Lors de son intervention devant le Conseil de sécurité, hier, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a réaffirmé l’engagement total de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne et son soutien pour parvenir à une solution complète en Palestine.
Cette solution repose sur une vision tripartite qui inclut trois éléments clés : la mise en place d’un cessezle- feu permanent, la levée immédiate du blocus imposé à Ghaza, et le soutien à un processus politique qui garantisse pleinement les droits du peuple palestinien. Le ministre a insisté sur l’importance de l’engagement international et régional pour parvenir à un cessez-le-feu global et durable à Ghaza, une région qui souffre depuis trop longtemps de la violence.
Il a souligné que la priorité devrait être la levée des restrictions humanitaires qui entravent l’acheminement de l’aide nécessaire et le bien-être des civils. Il a également exprimé l’urgence de compléter les échanges de prisonniers et de détenus entre I’entité sioniste et les Palestiniens, ce qui serait une étape cruciale vers la paix. Attaf a réaffirmé que l’une des conditions essentielles pour atteindre la stabilité dans la région est le retrait complet des forces sioniste de Ghaza. Il a précisé que ce retrait est une étape indispensable avant de pouvoir envisager une stabilité durable, car la présence de ces forces d’occupation continue de nourrir la violence et d’empêcher toute avancée vers la paix.
Dans son discours, le ministre a également mis l’accent sur l’importance pour la communauté internationale de respecter l’unité du peuple palestinien et son territoire. Il a souligné que la reconstruction de Ghaza est une priorité absolue, et que les Palestiniens eux-mêmes doivent avoir la liberté de déterminer leur avenir, sans ingérences extérieures qui n’ont fait qu’aggraver les divisions internes.
La réconciliation nationale palestinienne doit, selon lui, être au coeur de cette démarche. Il a insisté sur le fait que l’unité palestinienne est indispensable pour garantir la paix et la stabilité dans la région, et que les efforts de réconciliation doivent être soutenus par tous. Ahmed Attaf a de nouveau souligné que la réalisation d’un cessez-le-feu durable ne pourra se faire qu’à travers un processus politique sérieux et inclusif, sous l’égide des Nations Unies.
Il a rappelé la nécessité de parvenir à une solution à deux États, une solution que la communauté internationale reconnaît comme étant la seule voie vers une paix durable et équitable. Il a plaidé pour l’adoption de cette solution à travers des négociations et un dialogue ouverts et constructifs entre toutes les parties concernées. Le ministre a aussi mis en lumière l’importance de créer des conditions favorables à la tenue d’une conférence internationale qui permettrait de consacrer la reconnaissance de l’État palestinien en tant qu’entité souveraine.
Cette conférence, selon lui, serait une opportunité pour renforcer la légitimité internationale de la Palestine et faire avancer le dossier palestinien dans les forums mondiaux. En outre, le ministre a souligné l’engagement constant de l’Algérie, sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune, à participer activement à tous les efforts internationaux destinés à répondre aux besoins humanitaires immédiats du peuple palestinien. Il a rappelé que l’Algérie a toujours été un soutien indéfectible pour la Palestine, en mettant en place des actions concrètes, telles que l’aide à la reconstruction de Gaza, et la fourniture de ressources matérielles, notamment les hôpitaux de campagne, lorsqu’ils sont nécessaires.
Attaf a conclu son intervention en insistant sur la nécessité de préserver les fondements de l’État palestinien et de travailler activement à ce que la Palestine obtienne la pleine adhésion aux Nations Unies. Il a également évoqué la tenue prochaine d’une conférence internationale, prévue pour le milieu de l’année 2025, qu’il considère comme une occasion décisive pour renforcer les droits de la Palestine sur la scène internationale, dans le respect total du droit international.