Avec un taux de remplissage des barrages à 35%, le retour à la normale se fait de plus en plus visible. Le ministre de l’Hydraulique Taha Derval revient sur la progression de la pluviométrie et les perspectives de la sécurité hydrique en 2025. Le ministre a souligné dans une déclaration lors de la présentation de son bilan que «ce taux pourrait considérablement augmenter dans les jours à venir grâce aux précipitations attendues ».
Toutefois, Taha Derval indique que des disparités régionales persistent sur le niveau des remplissages des barrages. La région de l’Est reste la plus performante avec un taux de 53,54% en 2024 alors que la région Ouest qui reste la plus déficitaire, a connu une progression à 43,16% d’autant que le taux ne dépassait pas les 17%.
Il reste néanmoins la région Centre avec 16,80% du global du remplissage, ce qui traduit encore l’énorme déficit hydrique exposé à la rareté des pluies depuis des mois. La situation climatique qui traduit encore la sécheresse et l’aridité des sols n’est pas appelée à durer du fait même que l’aléa climatique est une donnée mondiale. Cependant, un facteur favorable peut jouer en faveur de la garantie des stocks d’eau pour leur approvisionnement.
Le ministre de l’Hydraulique estime que « les eaux de surface qui comprennent les quantités stockées par les barrages représentent 25% soit 867 millions de m3 ». Un niveau certes modeste par rapport à la production globale estimée à 3,4 milliards de m3. Les pouvoirs publics prennent ainsi des mesures d’anticipation pour la sécurité hydrique et garantir une fourniture de l’eau potable pour les prochains mois.
Dans ce cadre, le premier responsable du secteur précise que 116 stations de traitement des eaux de surface seront opérationnelles avec une capacité de production de 9,2 millions de m3 par jour. Ajouter à cela les 55% des eaux souterraines qui seront exploitées surtout dans les régions souffrant de l’énorme déficit hydrique. L’autre défi est de mobiliser au cours de cette année le traitement des eaux usées et recyclées représentant les 20% des eaux produites avec le soutien des 5 stations de dessalement de l’eau de mer qui sont programmées pour le premier de cette année avec une capacité de production de 300.000 m3 par jour, le volume globale de la production hydrique atteindra 42%.
Les perspectives restent ainsi prometteuses du fait que la gestion des nouvelles ressources hydriques va accentuer le niveau des réserves d’eau avec l’exploitation des réseaux d’AEP dont le taux d’assainissement avoisine les 93%. La nouvelle feuille de route visant la sécurité hydrique se décline cette année par l’implantation des forages et puits d’exploitation pour les besoins agricoles, en rappelant que 109 puits de forage sont déjà en activité.