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Edition du 15 Janvier 2025



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Un marché de 11% des exportations
L’Europe ne peut se passer du gaz algérien
15 Janvier 2025

L’Europe tient à importer plus de gaz de l’Algérie. Le marché actuel de l’U.E représente 11% des exportations algériennes. Un dernier rapport sur l’énergie mondiale indique que l’Algérie reste le deuxième fournisseur en gaz au Vieux Continent.

Malgré la tension entre Alger et Paris, le marché de fourniture du gaz naturel à la France reste intact. L’hexagone dépend beaucoup du gaz algérien après la rupture du contrat avec la Russie et son soutien à l’Ukraine. Dans ce cadre géopolitique perturbé par les conflits et les guerres, l’Algérie conserve son leadership avec 50 milliards de m3 de gaz fourni à des pays européens dont la France, l’Italie et l’Espagne.

Cela n’exclut pas les cargaisons du GNL qui approvisionnent la Grande-Bretagne suite à l’accord signé l’année dernière et qui est valable jusqu’à 2029. Selon l’indice mondial Global LNG dont un rapport vient d’être rendu public, les importations du GNL de la France en provenance de l’Algérie représentent en volume à 3,26 millions de tonnes jusqu’à fin 2024 sachant que durant l’année 2023, les importations algériennes étaient situées à 3,2 millions de tonnes.

Cela place l’Algérie comme deuxième fournisseur à la France à un moment où la demande en gaz algérien va s’accentuer face à un hiver rigoureux et une vague de froid qui va augmenter la satisfaction du marché intérieur français. Même si certains experts expliquent que la baisse non significative de la production gazière est imputée à la maintenance des sites de production et aux raffineries d’Arzew, causant ainsi un léger retard. Mais cela ne signifie pas que l’Algérie ne va honorer ses engagements car actuellement, Sonatrach arrive à gérer 63% des exportations du marché mondial en rappelant qu’elle représente 2,8% du marché gazier face à de gros exportateurs comme la Russie, l’Iran, le Qatar et l’Azerbaïdjan.

Le cabinet d’études de la Banque mondiale a considéré dans sa récente analyse que « les prix du marché spot en méditerranée restent élevés et les offres pour l’Algérie sont intéressantes ». L’Algérie qui se déploie tant bien que mal sur front, ne craint maintenant aucune concurrence, même si certains spéculent sur l’alternative qatarie qui peut fournir des quantités via le prochain terminal du port syrien à des pays de l’Europe de l’Est.

Pour l’Algérie, les ententes sur le partage équitable des parts de marchés à travers la demande de proximité et surtout en Europe du sud, sont respectées par des clauses signées avec les différents exportateurs. C’est également un engagement ferme lors du dernier sommet mondial du gaz de février 2024 que l’Algérie a pris pour créer des mécanismes de coopérations en différents exportateurs sans nuire aux intérêts des uns et des autres.

Par : FAYÇAL ABDELGHANI

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