La stratégie nationale de sécurité routière commence à porter ses fruits. Le nombre de morts sur nos routes a connu un recul selon le bilan annuel publié sur le site officiel de la Protection civile.
En effet, le bilan fait état de 1959 personnes et 76 800 blessés en 2024. Même si, le constat est engageant, mais rien ne semble arrêter ce fléau malgré les multiples campagnes de sensibilisation et la sévérité des amendes infligées aux contrevenants. Le terrorisme routier sévit encore et toujours. Les accidents de la circulation constituent une problématique sociale, et une hémorragie économique entravant le développement du pays.
C’est une «guerre» sur les routes qui fait des milliers de tués et blessés par an. Une comptabilité macabre qui donne des sueurs froides. Entre la vétusté des moyens de transport, l’insouciance des conducteurs et les compromissions qui gangrènent les contrôles, la mort semble trouver dans le duo chauffeurs et les routes, un lit parfait pour emporter chaque année, des centaines de vies. Le chiffre révélé par la Protection civile ne peut donc servir à l’analyse statistique que s’il est croisé avec les dénombrements validés par d’autres sources. Cependant et de l’avis des spécialistes, l’Algérie qui mène une lutte implacable contre la criminalité routière, commence à percevoir les fruits de son combat contre ce fléau.
À ce titre, les chiffres parlent d’eux mêmes. Ces derniers sont passés de 4025 décès pour l’année 2000 à 3560 en 2010 pour enfin atteindre le plus bas seuil en 2020 en enregistrant 2844 décès. Soit l’un des meilleurs taux depuis les années 1970, laissent entendre les observateurs. Ce tableau idyllique aura vite été assombri en 2022, lorsque le pays avait enregistré près de 23 000 accidents de la circulation qui ont fait plus de 3400 morts et plus de 30 000 blessés.
En 2023, le directeur général à la Délégation nationale à la sécurité routière relevant du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, faisait état de plus de 3.600 morts à la suite d’ accidents de la route. L’Assemblée générale des Nations unies avait adopté en mars 2010 une résolution dans laquelle elle avait proclamé la décennie 2011-2020 Décennie d’action pour la sécurité routière, en vue de stabiliser puis de réduire le nombre de décès imputables aux accidents de la route dans le monde.
Dans le but de réduire de moitié les décès dûs aux accidents de la route, et suite au succès de la première décennie d’action pour la sécurité routière, 2011-2020, l’assemblée générale des nations unies a appelé à une deuxième décennie d’action en matière de sécurité routière de 2021 à 2030, conviant les organisations de la société civile et les partenaires internationaux à prendre des mesures urgentes pour atteindre cet objectif ambitieux. La nouvelle décennie d’action pour la sécurité routière 2020- 2030 offre l’occasion de s’appuyer sur les succès et les leçons des années précédentes et de les utiliser afin de sauver davantage de vies. L’Algérie adhère entièrement à ce processus.