Les années s’assemblent et se rassemblent pour les enfants ! et ce, dans plusieurs pays. Ils sont victimes des guerres. Ils deviennent des cibles à part entière.
Des villes sont par exemple bombardées sans but militaire explicite mais dans l’objectif d’atteindre le moral des troupes. Cela va de pair avec l’idée d’une guerre totalisante où chacun aurait un rôle à jouer dans l’effort de guerre. De l’Ukraine à Gaza, en passant par le Sahel, le Liban, la Syrie, la Libye, le soudan… et autres, les images défilent sur Internet et dans les journaux télévisés. Mais au-delà des discours tenus par les adultes, comment entendre leur voix et saisir la diversité de leurs vécus ? Comment l’histoire peut-elle nous aider à prendre du recul sur l’actualité ?
En effet, l’impact des conflits armés sur les enfants a atteint des niveaux dévastateurs en 2024, marquée comme l’une des pires années jamais enregistrées, selon un rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Séparés de leurs familles, ils assistent malgré eux aux pires violences, subissent de graves blessures ou sont tués. Les enlèvements, les viols et l’exploitation des enfants recrutés comme soldats font partie des atrocités qui accompagnent la plupart des guerres.
Ce rapport alarmant montre une augmentation sans précédent des violations des droits des enfants, qui se traduisent par des décès, des blessures, l’exclusion scolaire, le manque de vaccins vitaux et une malnutrition critique. La guerre transforme les enfants en épaves. Elles les chassent de leur chez-soi, détruisent les écoles et les centres de santé, privent les enfants d’un entourage protecteur. Dans un contexte où le monde connaît le plus grand nombre de conflits depuis la Seconde Guerre mondiale, environ 473 millions d’enfants, soit près de 19% de la population infantile mondiale, vivent dans des zones touchées par les guerres.
Parmi eux, 47,2 millions ont été déplacés de leurs foyers, souvent à plusieurs reprises. Catherine Russell, directrice générale de l’Unicef, a exprimé son inquiétude : «A presque tous égards, 2024 a été une année catastrophique pour les enfants exposés aux conflits, tant en termes de nombre d’enfants affectés que d’impact sur leurs vies. Nous ne pouvons pas permettre qu’une génération soit sacrifiée aux guerres incontrôlées qui ravagent le monde». Elle a également souligné que ces enfants ont un risque accru de déscolarisation, de malnutrition et de déplacements forcés par rapport à ceux vivant dans des régions paisibles.