L’année 2025 sera celle de l’investissement dans le minerai. Le lithium, cuivre, tungstène, le zinc et le plomb vont bénéficier d’un plan de développement qui va assurer pour l’Algérie une augmentation de ces capacités productives. Le sud algérien regorge d’immenses réserves qui attendent d’être exploitées.
Dans un communiqué récent du ministère de l’Energie et des mines, il est fait part « d’une stratégie globale et intégrée pour faire de la transformation du lithium et autres minerais un vecteur de développement industriel dans le secteur des énergies renouvelables ». Des opérateurs publics tels que Sonatrach, Sonarem et la Sonelgaz vont animer cette stratégie en appelant à des compétences scientifiques et techniques nationales reconnues mondialement. Il faut signaler que l’année 2024 a vu un nombre de réalisations minières se traduire par une croissance assez significative.
Selon le bilan du ministère, le fer a connu une augmentation de la production à 5,6%, le sel à 21%, le phosphate à 3%, l’or à 6,3% et le marbre à 23%. Des indices qui confortent un secteur qui enregistre un saut qualitatif au vu du démarrage de deux champs miniers qui sont à Ghara Djebilet à Tindouf pour le fer et le champ d’Oued Amizour à Bejaia pour le zinc. Ces projets entreront en vigueur dès 2026 dans le cadre d’un challenge relevé par les opérateurs publics qui vont devoir assurer leur exploitation même si pour le fer, la Chine et la Turquie restent des partenaires techniques dans ces projets.
D’autres projets ambitieux verront bientôt le jour. Un haut responsable de la Sonarem a évoqué lors d’une émission de la Radio nationale qu’il est prévu l’entrée en exploitation d’une usine de Bentonite à Maghnia pour une capacité productive de 100.000 tonnes l’année, une usine de carbonate de calcium à Mascara de 100.000 tonnes l’année, d’une autre usine à El Khroub à Constantine pour la même capacité et d’une usine de feldspath à Annaba pour 70.000 tonnes annuellement. Pour ce qui est du lithium, l’Algérie mise beaucoup dessus car il représente selon des experts algériens un minerai à forte rentabilité dans les industries du verre et des batteries pour automobile.
L’Algérie dispose ainsi d’importantes réserves dans le vaste désert de l’Ahaggar et la région d’Ouargla. En tout, le ministère estime que la nouvelle carte minière qui a été confectionnée en cette fin d’année, comporte 17 ressources minières dont l’or, les pierres précieuses et autres richesses minières. Ces ressources, dont les gisements ont été identifiés par l’agence nationale des activités minières, se situent potentiellement au sud du pays.