Avec le début de l’année 2025, le parlement, dans ses deux chambres, se prépare à entrer dans une phase législative décisive qui exigera des députés de l’APN, en particulier, de prouver leur capacité à relever les défis posés. Ce défi passera par la discussion de projets de lois cruciaux, d’autant plus qu’il ne reste plus qu’une année et demie à leur mandat législatif.
Au début de l’année prochaine, l’agenda législatif du parlement sera dominé par plusieurs dossiers importants, dont le projet de loi sur les partis politiques, destiné à organiser le paysage politique et à renforcer la pluralité. Il y a aussi les projets de loi sur les municipalités et les wilayas, qui visent à améliorer la gestion des affaires locales et à consolider le principe de décentralisation.
L’agenda inclut également la discussion du projet de loi sur la procédure pénale, qui est actuellement examiné par la commission des affaires juridiques et des libertés du Conseil populaire national, dans le but de renforcer les garanties de justice. Parmi les autres dossiers qui seront probablement abordés dès le début de l’année prochaine, figure le projet du règlement intérieur du parlement, qui a été réactivé selon des informations du Midi Libre.
Ce document avait déjà été soumis à la discussion des députés au début de l’année 2024, mais les désaccords à son sujet ont conduit à un report du vote. Les députés attendent également d’autres projets déjà approuvés par le Conseil des ministres et qui devraient être transmis au parlement, tels que la loi de règlement du budget de l’année 2022, ainsi que le projet de modification de la loi sur la sécurité sociale, visant à renforcer les droits des femmes, notamment en ce qui concerne l’extension du congé de maternité. Parmi les projets de loi qui seront discutés au début de l’année prochaine, se trouve également celui portant modification de la loi sur la protection des personnes âgées.
Ce projet comprend des dispositions visant à renforcer la protection sociale de cette catégorie et à encourager son intégration, en diversifiant les mécanismes de prise en charge en accord avec les objectifs constitutionnels et les références internationales pertinentes, notamment les objectifs de développement durable 2030, comme indiqué dans un communiqué du Conseil des ministres.
Pour les observateurs de la scène parlementaire, l’année prochaine sera une année législative par excellence, en raison de l’ampleur des projets qui devraient être envoyés au Parlement, tels que les projets de loi sur la santé, la loi cadre sur le tourisme, le projet de loi sur la circulation routière et les assurances, ainsi que les conditions et modalités d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation. L’agenda inclura également une deuxième révision de la loi sur les marchés publics, la préparation d’un projet de loi sur la numérisation et d’autres textes qui nécessitent une gestion minutieuse.
L’année prochaine devrait également voir, selon l’agenda annoncé par les commissions parlementaires, de nombreuses activités notables, notamment le renforcement des missions d’information vers diverses wilayas, afin de vérifier et de traiter les dossiers qui préoccupent l’opinion publique et qui nécessitent une intervention rapide du parlement. En outre, les commissions ouvriront des discussions sur plusieurs sujets vitaux par l’organisation de journées parlementaires dédiées à ces questions, où des échanges d’opinions auront lieu entre les députés, les experts et les spécialistes.
Ces journées seront, selon eux, une plateforme pour renforcer la transparence et la responsabilité, tout en offrant l’opportunité aux citoyens et à la société civile de participer activement au dialogue sur les législations futures. Il est également prévu que l’année prochaine soit marquée par un renforcement des questions écrites et orales adressées au gouvernement, les députés cherchant à renforcer leur rôle de contrôle en activant le mécanisme de responsabilité sur des questions cruciales telles que les politiques économiques et sociales, la lutte contre la corruption et le développement des infrastructures.