Quotidiennement exposés aux outils numériques, mais bien souvent peu conscients des risques encourus dans leurs pratiques, les enfants s’exposent ainsi aux dangers dans un monde où la digitalisation façonne chaque aspect de notre vie quotidienne.
Face à ces défis, une campagne de sensibilisation pour protéger les enfants des dangers numériques est lancée depuis lundi dernier à Alger. Placée sous le slogan «La sécurité numérique pour nos enfants… une responsabilité partagée», cette campagne se déroule jusqu’au 21 décembre. Elle vise à sensibiliser le grand public sur l’importance de protéger les enfants des menaces liées à l’usage des technologies et d’internet.
Pour mener à bien et réussir la campagne nationale de sensibilisation, le ministère de tutelle a préparé un tas de programmes à caractères éducatif, cyber-sécuritaire, culturel et anticipatif. Un programme riche qui sera ponctué par de nombreuses interventions conjointes de tous les secteurs. Ces activités de sensibilisation seront également renforcées via la page officielle du ministère sur Facebook, en présentant une série de publications de sensibilisation destinées aux parents, enseignants et éducateurs, portant sur l’identification des risques d’internet auxquels les enfants peuvent être exposés, avec une explication exhaustive des méthodes et types de cybercriminalité, ainsi qu’un ensemble de recommandations et de consignes garantissant une utilisation sûre d’internet, selon toujours la même source.
Dans son discours d’ouverture, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Soraya Mouloudji, a insisté sur la dimension nationale et stratégique de cette problématique. «Nos enfants d’aujourd’hui seront les bâtisseurs et les protecteurs de notre pays demain. Par conséquent, leur prise en charge dépasse les aspects matériels, tels que l’alimentation et la santé, bien que ces derniers soient essentiels», a-telle déclaré. Elle a souligné qu’«un encadrement éducatif de qualité et une formation équilibrée» sont fondamentaux pour élever les enfants dans le respect des valeurs nationales et de l’héritage civilisationnel algérien.
Pour y remédier, elle appelle à une vigilance accrue et à un encadrement familial renforcé lors de l’utilisation d’internet. Dans ce contexte, elle a rappelé que l’Algérie a toujours été pionnière dans la protection des droits de l’enfant, comme en témoignent ses ratifications de conventions internationales et la mise en oeuvre de lois nationales, telles que la loi n°15-12 sur la protection de l’enfance. Pour appuyer ses propos, elle cite aussi l’article 71 de la Constitution qui stipule que «l’État et la famille doivent protéger les droits de l’enfant en veillant à son intérêt». Mouloudji a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d’une collaboration entre les institutions de l’État, la société civile et les familles pour assurer la sécurité des enfants.