Après une crise qui a duré 2 ans, les investisseurs espagnols souhaitent investir de nouveau le marché algérien. Des projets dans le secteur de construction, la céramique, l’agriculture et les services sont les axes que veulent développer les industriels ibères dans le cadre d’un partenariat durable.
Une importante délégation d’industriels et d’hommes d’affaires dans le cadre d’une mission commerciale va séjourner prochainement en Algérie. Le but est de prospecter des opportunités d’investissements sur le marché algériens selon une source confirmée de la chambre de commerce et d’industrie de la région sud d’Espagne.
A ce propos, le président de l’autorité portuaire de Castello Ruben Ibanez a confirmé selon une source médiatique algérienne que « le retour à la normale des relations algéro-espagnoles est réjouissante » dans la mesure « où c’est une opportunité de consolider les relations commerciales » et de placer le port de Castello comme référence au niveau de la méditerranée. Le marché espagnol représente 300 millions d’Euros mais a perdu énormément de contrats estimés l’année dernière à près de 816 millions d’euros.
Il faut rappeler que l’Algérie a sanctionné l’Espagne suite à la prise de position du gouvernement de Pedro Sanchez qui s’est positionné en faveur du Maroc sur la question de l’indépendance du Sahara occidental. Un geste « inamical » qui a conduit à la suspension du traité d’amitié et les relations économiques entre les deux pays. Cela dit, le revirement du gouvernement espagnol sur le dossier du Sahara occidental a conforté les autorités algériennes qui ont actionné les leviers pour un retour à la normale.
Pour les investisseurs espagnols et surtout pour la région du sud en Andalousie, c’est carrément un soulagement qui va leur permettre de « récupérer le marché algérien » mais cette fois en projets d’investissements et non seulement en termes de commerce. Le même responsable de l’autorité portuaire de Castello estime que « les besoins croissants en modernisation agricole algérienne, les matériaux de construction dont la céramique et les services innovants intéressent de plus près les entreprises espagnoles ».
Au-delà de l’investissement gazier dont l’Algérie dont l’Algérie assure l’approvisionnement sur le marché espagnol, les investisseurs espagnols ont compris qu’il est temps d’inscrire leur agenda dans l’acte d’investir sur un marché dont les attentes sont nombreuses. L’Espagne reste le 4e fournisseur du marché algérien avec 12% du volume d’échanges alors que l’Algérie reste le 1er fournisseur en gaz naturel sur le marché espagnol avec près de 56% de ses exportations énergétiques.