L’industrie automobile semble observer un cap prometteur pour l’année prochaine. Avec 16 concessionnaires sur le terrain pour les futurs usines, des projets de fabrication de pièces détachées et des accessoires promettent de mettre fin à la pénurie.
Pour illustrer l’importance de ce secteur, le groupe Stellantis qui détient les usines Fiat en Algérie, annonce à travers un communiqué que « ses usines de Tafraoui à Oran et à Tiaret seront entièrement équipées par des accessoires plastiques fabriqués en Algérie ». C’est le fruit d’un partenariat signé avant hier entre le groupe européen et l’entreprise algérienne Sarel. Les projets concernent également l’équipement en habitacle de tous les modèles qui seront commercialisés en Algérie. Le nouveau cahier de charges fixé par les autorités, oblige les constructeurs de valider un taux d’intégration minimal de 35% afin d’assurer un partenariat équitable avec les sous-traitants algériens.
D’ores et déjà, le modèle Fiat va mettre en valeur 4 partenaires locaux pour la fourniture en pièces détachées et autres accessoires. D’autres concessionnaires à l’instar du chinois Cherry qui va investir 110 millions de dollars pour sa future usine dont il est attendu la sortie de son premier modèle en octobre 2025. Les opérateurs chinois comptent également profiter du réseau de sous-traitance en pièces dont certains accessoires et même certaines pièces moteurs seront fabriquées en Algérie.
Le CKD sera ainsi favorisé où il est attendu que le tissu industriel développe ses prochaines usines à l’horizon 2026. Mais pour accélérer la cadence, il est prévu de fabriquer 90.000 pièces en CKD dés l’année prochaine avec une couverture de l’après-vente exigée par le ministère de l’Industrie dans le cadre de couverture du marché national. Chaque concessionnaire doit assurer la formation et le partenariat avec des PME algériennes dans le cadre du transfert du savoir-faire technologique. C’est le cas du constructeur français Renault qui est présent en Algérie depuis 2014 par son usine à Oran.
Cependant, les responsables de la marque au losange affirment avoir mis en conformité leurs projets avec la nouvelle législation. Pour ainsi dire, le projet industriel ne consistera plus à importer des pièces de rechange fabriquées ailleurs, mais dans le chapitre investissement, la fabrication locale des accessoires et pièces doit se faire localement avec un rythme annuel de croissance. Le marché actuel ne se fera pas en faveur des importations massives mais avec des quotas précis ne dépassant pas les 180.000 unités par an. Les constructeurs seront amenés à mettre une industrie automobile locale, loin des opérations de montage qui a été un marché de dupes aux relents de scandales qui ont terni l’image dorée des grandes marques.