Des instructions du Président de la République ont été données au gouvernement pour relancer le projet du barrage vert. Un vaste programme de reboisement de 43 millions d’arbres à l’horizon 2035. L’année 2025 sera décisive pour cette action.
En effet, le barrage vert qui constitue le poumon de l’Algérie s’étend sur une surface de 3,7 millions d’hectares touche 13 wilayas et 183 communes. C’est l’une des réalisations historiques de l’Algérie durant les années 1970. Mais, cette vaste surface végétale a subi des altérations ces dernières années qui ont nécessité une intervention des pouvoirs publics pour la préserver contre les aléas du bouleversement climatique. Aussi, indique-t-on, le gouvernement devra relancer le projet d’extension du barrage vert dès l’année 2025 à travers de vastes campagnes de reboisement qui impliquent tous les secteurs. Il est prévu ainsi d’étendre sa superficie à 4,7 millions d’hectares et de commencer par la plantation de 2 millions d’arbres pour chaque région du pays.
« Il est urgent de régénérer ce projet sous forme de protection de cet écosystème aux multiples avantages » a plaidé il y a quelques mois une spécialiste en agronomie. Dans le contexte actuel où les menaces de sécheresse et d’aridité des sols ne sont pas à écarter, l’Algérie dispose d’importantes ressources de végétation qui peuvent réduire l’effet de serre du réchauffement en accentuant les reboisements.
Les spécialistes en environnement appellent « à l’implication des populations locales dans ce vaste projet » et mettent un plan de qualité « des espèces végétales qui présentent aussi bien un intérêt économique et écologique ». Sur le côté financier, l’Algérie a obtenu un financement de 10 milliards de dinars provenant du fond mondial onusien qui concerne un ensemble de pays faisant face à la sécheresse de longue durée. Il y a également des incitations pour les jeunes à travers des projets de protection de la végétation où des micro-entreprises peuvent être constituées avec un soutien financier de l’Etat.
Les associations nationales et locales ne sont pas en reste puisque des avantages sont accordés pour des participations à l’implantation des arbustes sous différentes formes. Le barrage vert ne doit pas être perçu comme un simple rempart contre l’avancée du désert mais un écosystème où toutes les ressources peuvent aider à l’essor économique. Selon une étude du ministère de l’Hydraulique, près de 6 milliards de m3 d’eaux souterraines peuvent être exploitées grâce à l’extension de cette ceinture verte. Ces eaux peuvent servir à l’irrigation agricole et à l’alimentation potable en résorbant le déficit hyd ique.