Le président de la Fédération nationale des aviculteurs, Ali Benchaiba, a salué la mesure prise dans le cadre de la réforme du foncier agricole. Selon lui, cette mesure va permettre d’identifier les aviculteurs authentiques et d’investir dans les chambres froides afin de ne pas subir les contrecoups de la spéculation.
Dans le sillage de cette réforme, les dernières mesures prises par le Président Tebboune consistent « à décentraliser le foncier agricole et de lutter contre la spéculation des produits agricoles ». Les professionnels de certaines filières comme celle de l’aviculture accueillent avec enthousiasme ces décisions.
Pour le président de la FNA « dans la filière avicole, le règlement du foncier permet de résoudre la question de l’identification des aviculteurs et de les régulariser ». Cette mesure va également encourager « les investisseurs à développer leurs projets d’élevage à travers l’attribution des terres agricoles ». Il faut savoir que selon des responsables de cette filière, il y a seulement 20% des vrais professionnels qui exercent dans le domaine et 80% opèrent hors circuit légal et ne sont pas enregistrés dans le registre du commerce.
Avec 20.000 éleveurs que compte cette filière, les dernières dispositions prises par les autorités publiques visent à réorganiser le secteur avicole et maintenir le soutien du prix de l’aliment du bétail à 50% soit 3500 DA le quintal d’orge ou de soja principaux ingrédients alimentaires. Ceux qui investissent dans les chambres froides, vont bénéficier d’un allègement fiscal et des aides liées dans le cadre de la loi sur l’investissement récemment promulguées. Mais à condition que ces derniers soient dûment recensés. Et la bataille contre les opérateurs informels ne fait que commencer à travers l’assainissement du foncier destiné à l’investissement avicole.
Le représentant de la fédération estime que cette mesure tombe à pic puisque « des opérateurs se retrouvent sous le coup de la loi sur la spéculation vu que majoritairement les produits sont achetés sans facturation ». Ainsi, il y a des retombées directes sur la filière où le président de la FNA considère que « le stockage dans les chambres froides du poulet congelé va réguler les prix et va stabiliser les tarifs sur la production du poulet frais ».
La raison en est que l’investissement en amont dans cette filière aura un impact sur le prix du poulet dont l’Etat souhaite le faire baisser pour les consommateurs. A noter que la production nationale se situe entre 350.000 à 400.000 tonnes par an soit 240 millions de poulets écoulés sur le marché national. Cet indice est loin encore de la moyenne mondiale en termes de productivité malgré des efforts consentis dans ce domaine.