Le groupe Sonatrach met la main dans la poche pour les projets hydriques. Un des responsables de l’entreprise souligne qu’un montant de 2,4 milliards de dollars a été consacré pour réaliser 5 stations de dessalement de l’eau de mer.
C’est le directeur du développement au sein du groupe énergétique public Sofiane zaâmiche qui a révélé à la Radio nationale l’importance des projets de dessalement dont 5 stations sont à réaliser. « Nous avons effectué 288 opérations pour préparer les équipements nécessaires pour la réalisation de ces projets » lance-til en précisant que certains projets en cours vont démarrer incessamment. Selon lui « le groupe Sonatrach envisage d’atteindre 42% de la satisfaction des besoins en eau potable pour l’Algérie » et ne cache pas que cet objectif va atteindre les 60% avec les réalisations achevées.
Si actuellement 20% des besoins hydriques ont été satisfaits, l’Etat compte sur d’autres participations des groupes publics et un partenariat technologique avec des leaders mondiaux pour atteindre les 60% des besoins à l’horizon 2030. A retenir que le volume moyen des stations de dessalement se situe entre 900.000 à 1 million de m3 par jour. Une quantité jugée insuffisante par les spécialistes du domaine de l’hydraulique. En effet, l’Algerian Energy Company (AEC) a déjà mis en valeur ces projets de dessalement où d’autres projets seront opérationnels dès l’année prochaine. On parle des stations de dessalement dans les villes côtières à savoir El Tarf, Béjaïa, Boumerdès et Oran pour un volume de production de 1,5 million de m3 par jour.
Et dans le même sillage, un renforcement de capacités productives à l’Est du pays avec 50.000 m3 par jour permettra de réaliser à 100% les prévisions pour les besoins de cette région. Il est à rappeler que le centre du pays est pourvu de 2 importantes stations dont celle de Fouka et Bou Ismail à Tipaza qui fonctionnent selon les bilans de l’AEC à une pleine satisfaction entre 200.000 à 300.000 m3 par jour. Aujourd’hui, il faut dire qu’avec 11 stations de dessalement qui fonctionnent avec plein régime, le niveau du stress hydrique n’est pas encore écarté car de l’aveu des experts, il y a la problématique de l’érosion des sols dont il faut tenir compte.
Pour combler ce déficit étant donné le manque de pluviosité enregistré ces deux derniers mois, le ministère de l’Energie parle de l’utilisation de nouvelles techniques pour accélérer les projets en cours. Il s’agit d’utiliser l’électricité produite par l’énergie solaire pour économiser sur les coûts et sans recourir aux énergies conventionnelles. Une solution pratique pour les opérateurs dans la filière qui escomptent également mettre leurs investissements dans la maintenance de ces stations à haut rendement.