En raison de sa proximité géographique avec le Maroc, principal lieu de production, l’Espagne est la porte d’entrée de la majorité de la résine de cannabis vendue en Europe.
Devant cet état de fait, qu’attend l’UE à isoler un pays qui empoisonnent leurs enfants quotidiennement avec des tonnes de drogues, si ce n’est la politique de l’autruche qui détruit les innocents en bas de l’échelle et qui arrange peut-être certains d’en haut ?
C’est le même son de cloche du côté des partis de l’opposition espagnole, qui, continuent pour leur part de s’interroger sur la passivité et le silence de l’actuel gouvernement devant toutes les crasses du Makhzen qui n’hésite pas à recourir à tous les moyens criminels et non conventionnels pour s’offrir le soutien de Madrid à son pseudo plan de règlement du conflit du Sahara occidental qui est contraire aux résolutions des Nations unies.
En effet, il n’y a pas un jour qui passe, selon les différents médias à travers le monde, où des quantités considérables de drogue de tous genres sont saisies aux différentes frontières avec ce pays, grand producteur et consommateur de drogue! Les différents services de sécurité à travers les quatre points cardinaux ont réussi, à chaque fois, à récupérer des tonnes de résine de cannabis. En effet, pas plus loin que jeudi dernier, la police espagnole a annoncé dans un communiqué le démantèlement d’un réseau de trafic de stupéfiants qui acheminait du cannabis à destination de l’Espagne depuis le Maroc.
Ce réseau, tombé à Algésiras, a innové puisqu’il introduit en Espagne la drogue en provenance du Maroc via des aéronefs sans pilote, a indiqué la même source. Ces appareils pouvant transporter jusqu’à 10 kilos de drogue par voyage, étaient « transportés par route jusqu’au sud du pays, ajoute la même source précisant que l’opération a permis l’arrestation de dix personnes, dont sept ont été placées en détention provisoire. Selon la police, les drones, de grandes dimensions et de fabrication artisanale, permettaient aux mis en cause de parcourir la distance entre le Maroc et l’Espagne en survolant les eaux du détroit (de Gibraltar), et de revenir après avoir largué la drogue dans le pays sans avoir besoin d’atterrir.
Leur volume réduit et leur vol à basse altitude les rendaient invisibles pour les radars de surveillance qui balaient la côte entre le Maroc et l’Espagne, a indiqué le communiqué de la police nationale. Dans son rapport publié en 2023, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), s’était alarmé de l’ampleur de l’activité illicite du cannabis et de toutes sortes de drogues au Maroc, désigné comme « la plaque tournante du trafic de la drogue et du kif dans le monde ». Une étude de l’Initiative mondiale contre la criminalité transnationale organisée (un réseau indépendant) a évalué, quant à elle, la production marocaine annuelle de cannabis à plus de 700 tonnes, pour une valeur de 23 milliards de dollars.
Figurant en première place des pays producteurs de cannabis dans le monde, le Maroc mise de plus en plus sur ce trafic pour engranger des recettes et pour faire taire les tensions dans le Rif, notamment dans les provinces d’Al-Hoceïma, de Chefchaouen et de Taounate, régions surpeuplées et soumises à la pauvreté extrême et qui dépendent du cannabis.
Le Makhzen, quant à lui, mise sur les gros revenus du trafic de drogue pour financer ses opérations de corruption et de coups tordus de ses services de renseignement pour piéger des hommes politiques, faire taire des opposants et même financer certains marchés d’armes. Des sources médiatiques avaient même affirmé qu’une partie de l’arsenal israélien, utilisé ces derniers mois, a été financée en partie par des fonds mobilisés par des juifs marocains et qui sont connus au Maroc pour leurs accointances avec les réseaux de trafic de drogue.