L ‘accès à certains médicaments devient quelque peu problématique. C’est que, ca et là, des patients alertent constamment sur l’ indisponibilité de certains médicaments ce qui, à évidence, les affectent grandement.
Le Gouvernement semble rendre à bras le corps cette question et se démène comme il peut pour pourvoir suffisamment le marché et faire ainsi face à ces ruptures qui deviennent chroniques. En somme l’exécutif a sonné la mobilisation générale, d’autant que les directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sont plus claires s’agissant de la nécessité de la disponibilité en tout temps des médicaments dans les officines pharmaceutiques.
Ainsi la disponibilité des produits pharmaceutiques sur le marché national a été au centre d’une série de réunions tenues récemment au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, en présence des différents acteurs du secteur. C’est en effet ce qu’a indiqué avant-hier, un communiqué du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. Organisée au niveau de la Direction générale de la production pharmaceutique, cette série de réunions s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des instructions du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, et des activités de l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques.
Des représentants de plusieurs ministères ont pris part à ces conclaves. IL s’agit en effet des ministères de Défense nationale, de l‘Intérieur et des Collectivités locales et Aménagement du territoire, de la Santé ainsi que du ministère du Travail et de l ‘Emploi. Des représentants de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), du groupe Saidal, et des organisations et syndicats pharmaceutiques et médicaux, outre des associations de pharmaciens, de praticiens et de distributeurs pharmaceutiques, ont également été de la partie .
C’est dire l‘importance qu’accorde le Gouvernement à cette question où il y va de la santé des algériens. Lors de ces réunions, le directeur général de la production pharmaceutique, Bachir Allouache, a souligné l’importance du rôle de l’Observatoire dans l’organisation et la continuité de la disponibilité des produits pharmaceutiques sur le marché national, insistant notamment sur l’analyse des causes des éventuelles pénuries en médicaments et la proposition de solutions.
En vue d’y remédier efficacement ces réunions ont abouti à la création de trois groupes de travail: une commission pour les produits pharmaceutiques du marché, une commission pour les produits pharmaceutiques destinés aux hôpitaux, et une commission intersectorielle. Les membres de l’Observatoire ont convenu d’une définition unifiée du terme «disponibilité du produit pharmaceutique».
Ainsi, les participants ont également évoqué la mise en place d’un modèle standardisé pour signaler les produits pharmaceutiques confrontés à une pénurie ou une pression sur le marché national. L’objectif de l’Observatoire, qui réunit différents acteurs de la chaîne du médicament et s’appuie sur la création des trois groupes mentionnés, est d’améliorer la coordination pour une gestion optimale des problèmes liés aux produits pharmaceutiques. Ces réunions, organisées mensuellement, s’inscrivent dans le cadre de la mise en oeuvre des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui insiste sur la nécessité de garantir une disponibilité des médicaments et d’éviter toute perturbation du marché susceptible de nuire aux patients algériens, selon le communiqué.
Le chef de l ‘Etat a, à plusieurs reprises, mis l‘accent sur « l’impératif de tirer des leçons des précédentes expériences et de tâcher d’éviter à l’avenir toute perturbation des approvisionnements en médicaments, notamment les anticancéreux ». Il a également insisté sur «l’actualisation et la modernisation du système de gestion des pharmacies centrales suivant un système de veille», appelant à « faire preuve de la rigueur requise vis-à-vis de l’ensemble des opérateurs conventionnés avec les établissements de santé pour qu’ils honorent leurs engagements relatifs à l’approvisionnement du marché national ».