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Edition du 19 Novembre 2024



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Les transports en Algérie :
Un développement spectaculaire !
19 Novembre 2024

Le secteur des transports constitue l’un des vecteurs principaux de développement économique et social du pays. Il facilite la mobilité et contribue à réduire les coûts des prestations d’échanges des biens et des services.

Le transport des personnes et des marchandises donne une impulsion significative aux activités économiques et commerciales dans ses différents modes, routier, ferroviaire, maritime ou aérien. Face aux défis majeurs du transport moderne, il est aujourd’hui impératif et urgent de créer un cadre et fixer un cap pour stimuler, encourager, promouvoir et développer l’innovation dans le secteur des transports.

Ainsi l’Etat algérien, s’est fixé les objectifs, visant à se doter d’un système de transport efficace et qui participe à la structuration de son territoire, un système qui favorise l’utilisation des modes de transport modernes, au service du citoyen et répondant aux critères de sécurité, de confort, de coût, de gain de temps et d’écologie. A ce titre des réalisations importantes ont vu le jour et d’autres sont en cours, telles que le dédoublement des voies ferrées longeant l’ensemble de la nouvelle autoroute Nord, l’électrification progressive du réseau ainsi que la réalisation de nouvelles gares et des ports commerciaux.

Les transports en commun en site propre

À la différence du métro dont seule Alger est actuellement équipée, les tramways et les téléphériques se sont multipliés en Algérie depuis déjà quelques années. En effet, les pouvoirs publics se sont décidé à prendre la question des transports urbains à bras-le-corps. La capitale est la première servie avec une relance efficace du projet de métro et le lancement de la ligne de tramway ainsi que le téléphérique.

En effet, une ligne de métro d’une vingtaine de kilomètres à Alger (en cours de prolongement). Ainsi en 2030, le métro d’Alger devrait atteindre 54 km et comprendre 50 stations. Les deux grandes métropoles de l’Ouest (Oran) et de l’Est (Constantine) suivent rapidement, et d’autres villes ultérieurement telles que Sétif, Mostaganem, Sidi-Bel-Abbès et Ouargla. En quelques années, le bilan est impressionnant. A noter que l’’implantation de lignes de tramway est envisagée dans une dizaine d’autres villes, en particulier presque dans toutes les villes de plus de 200 000 habitants.

Réseau de transport par câble urbain

L’Algérie accorde un intérêt particulier au transport par câble vu que c’est un mode de transport écologique, sécurisé et touristique. Faisant partie intégrante du paysage algérien, l’Etat a inscrit son développement et sa modernisation dans sa feuille de route. Car, cette solution de transport par les airs est particulièrement adaptée aux reliefs importants et à l’urbanisation dense des villes algériennes pour faciliter les déplacements des citoyens. A noter que le pays possède jusque là, le plus grand nombre de télécabines et téléphériques urbains au monde !

On peut citer entre autres : Alger, Constantine, Skikda, Annaba, Tlemcen, Blida, Tizi Ouzou, Bouira et Oran. Ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin, l’Algérie est décidée à continuer son bonhomme de chemin, en se dotant, au fil des années à venir, d’un programme de projets neufs, de modernisation et de maintenance de tous les téléphériques du pays. En effet, beaucoup d’ouvrages viendront renforcer les moyens de transport en commun par câble du pays. L’ETAC, quant à elle, est chargée pour l’ensemble du territoire algérien des études de faisabilité, de la réalisation des nouveaux appareils de transport par câble, de l’exploitation et de la maintenance des installations existantes.

Les transports ferroviaires Depuis quelques années, c’est une véritable révolution que connaissent les transports ferroviaires en Algérie, grâce à une politique volontariste du gouvernement matérialisée par des investissements colossaux du ministère des Transports. En effet, selon le ministère de tutelle, la longueur du réseau ferroviaire national passera de 4 200 km actuellement à 6 300 km à «court terme» puis à 12 500 km après la finalisation de tous les programmes d’investissements supervisés par l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif). A ce jour, 944 km de voies ferrées ont été mis en service rien que pour les wilayas des Hauts-Plateaux, sur un linéaire prévu de 1 162 km, allant de Tébessa à l’extrême frontière Est à Moulay Slissen, dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, à l’ouest du pays.

Cette importance est d’autant plus à mettre en évidence qu’elle permet de relier 6 wilayas, en l’occurrence Médéa, Tiaret, Tissemsilt, M’Sila, Aïn M’lila et Oum El-Bouaghi, selon les responsables du secteur. Et d’annoncer que l’Anesrif s’attelle actuellement à finaliser la ligne ferroviaire reliant Aïn Beïda (Oum El- Bouaghi) à Khenchela sur 51 km. A cette voie s’ajoute la ligne Tamanrasset-frontière algéro-nigérienne, sur 400 km, et celle reliant Ghardaïa à El-Oued en passant par Ouargla, Hassi Messaoud et Touggourt sur une longueur de 506 km. Une autre ligne s’étendant sur 1 370 km est également prévue dans le cadre du programme national d’investissement ferroviaire à destination du Sud.

Il s’agit de la ligne reliant El Ménéa à la frontière algéro-malienne en passant par Timimoune, Adrar et Bordj Badji Mokhtar. Ces deux corridors auront un impact socio-économique des plus importants puisqu’ils permettront le «désenclavement des zones du Sud algérien en offrant une meilleure accessibilité aux différentes régions du pays, une meilleure mobilité des biens et des personnes et une intermodalité de qualité (maritime, aérienne et terrestre) », souligne l’Anesrif.

Au plan international, ces corridors permettront aux ports algériens d’être reliés aux pays africains, avec une baisse des coûts des transports. Rappelons que lors d’une récente réunion du Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné au gouvernement de lancer dans l’immédiat des études techniques afin d’étendre et d’élargir le réseau ferroviaire du Nord vers le Grand Sud, entre Alger, Tamanrasset et Adrar. Parallèlement à la mise en service de ces projets, la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a élaboré un programme d’envergure qui prévoit la réhabilitation et la rénovation des wagons de trains et l’acquisition d’un nouveau matériel de traction en vue de renforcer son parc et améliorer ses services.

Le transport aérien

Le transport aérien algerien s’engage dans une transformation majeure, qui s’annonce comme l’une des plus importantes de son histoire. A l’horizon de 2025, une série de réformes et d’innovations ambitieuses promettent de révolutionner ce secteur stratégique. De la modernisation des infrastructures à l’optimisation des services, cette évolution programmée, vise à hisser l’aviation civile algérienne vers de nouveaux standards, répondant ainsi aux aspirations croissantes de mobilité et de connectivité du pays.

A ce titre, les infrastructures aéroportuaires ont bénéficié d’importants investissements durant ces dernières années (80 milliards de dinars) destinés à la modernisation et à la mise à niveau des pistes d’aéroports existants. Face à une demande croissante, les pouvoirs publics envisagent d’ouvrir son secteur aérien aux investissements privés. Toutefois, l’éventuelle arrivée d’opérateurs privés pourrait créer la concurrence dans les années à venir. Une aubaine pour les voyageurs pour avoir l’embarras du choix ! Parallèlement, Air Algérie poursuit son programme de modernisation et d’expansion en prévoyant le renforcement de sa flotte avec 15 nouveaux avions.

Ce renouvellement vise à moderniser une flotte vieillissante et améliorer les services offerts aux voyageurs. Ce projet ambitieux s’inscrit dans la volonté d’Air Algérie de consolider son rôle stratégique dans le secteur aérien national. Dans le cadre de sa stratégie de développement, Air Algerie prévoit également d’étendre son réseau international, en mettant l’accent sur les lignes les plus rentables. Le continent africain, en particulier. Des projets sont aussi en cours, pour développer les connexions vers l’Europe, l’Asie et l’Amérique. Cette expansion vise à positionner Air Algérie comme un acteur majeur sur la scène mondiale de l’aviation, tout en contribuant à dynamiser l’économie nationale en facilitant les exportations et les investissements dans des secteurs autres que les hydrocarbures.

Transport maritime

Les réalisations de l’Algérie ces dernières années dans le domaine maritime, et plus particulièrement dans les infrastructures et la logistique portuaires lui permettent de devenir un hub maritime régional ouvert sur l‘Europe et sur l’Afrique. Conscients des défis à venir, les pouvoirs publics multiplient les actions et initiatives permettant de renforcer ce secteur avec une attention particulière leur permettant d’amorcer une relance appréciable et durable.

En effet, la décision prise lors du dernier Conseil des ministres de fusionner les filiales de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) «est une option stratégique qui va assurer une efficacité certaine et permettre une gestion plus pragmatique du pavillon national», a estimé le P-dg du cabinet international AIC Consulting, Malek Serrai. Cette décision a été accompagnée par une série de mesures préconisées par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a instruit les départements concernés de procéder au renforcement de la flotte maritime nationale par l’acquisition de nouveaux navires pour le transport commercial, celle-ci «étant un symbole de la souveraineté nationale».

La Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) et Algérie Ferries qui sont les acteurs majeurs du transport maritime en Algérie assurent la liaison des passagers vers les côtes européennes ainsi que le transport de marchandises à travers le monde. La grande majorité des échanges commerciaux de l’Algérie avec l’étranger se fait par voie maritime à travers les onze ports commerciaux situés à Alger, Annaba, Oran, Arzew, Mostaganem, Ghazaouet, Béjaïa, Jijel et Skikda. Les hydrocarbures sont la principale marchandise.

Toutefois, les échanges maritimes ont connu une hausse remarquable mais moins importante que pour les hydrocarbures. Aussi, comme le transport maritime représente 95% du commerce international du pays, le développement considérable des relations socio-économiques et commerciales de l’Algérie avec ses partenaires étrangers et les effets induits de la mondialisation ont engendré un accroissement considérable de tout le trafic maritime. Un trafic soutenu par une évolution permanente et rapide des techniques et des systèmes d’aide à la navigation en mer et où l’Algérie veut s’inscrire résolument.

Pour rappel, la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) et Algérie Ferries composent les deux fleurons du secteur maritime algérien. Le secteur dispose de onze ports de commerce : Alger, Oran, Annaba, Skikda, Arzew/Bethioua, Béjaïa, Mostaganem, Ghazaouet, Jijel, Ténès et Dellys.

Transport routier

Dans l’optique de solutionner les problèmes vécus dans les transports, en particulier dans les transports routiers, l’Etat algérien s’est impliqué fortement ces dernières années en tant qu’acteur et régulateur dans le secteur. Ainsi, de grands projets d’investissements lourds et structurants sont lancés et des budgets faramineux ont été alloués dont les montants n’ont jamais été atteints auparavant. De grands travaux sont en cours et des chantiers immenses voient le jour. En effet, le transport routier s’est développé plus rapidement que les autres modes de transport, soutenu quelque peu par le développement des infrastructures routières (autoroutes, pénétrantes et autres routes) et les facilitations de financement apportés par les agences étatiques.

Déjà que le parc automobile de l’Algérie comptait près de 7 millions de véhicules selon l’Office national des statistiques (ONS), le secteur algérien de l’automobile devra connaître surement une réelle dynamique. Car, une véritable reprise au sein du marché automobile en Algérie est attendue prochainement selon les spécialistes, compte tenu des mesures et facilités accordées par les pouvoirs publics aux opérateurs économiques dans les domaines de la production et de l’importation du secteur .

Concernant les poids lourds et le transport en commun (bus), et taxis, ce sont des modes prédominants tant pour le transport des marchandises que pour celui des voyageurs. Ils ont évolué progressivement en fonction de la distribution de la population et de ses activités et selon les contraintes du relief géographique du pays.

Automobile électrique

L’Algérie se positionne désormais comme un acteur déterminant dans la lutte mondiale contre le changement climatique, en orientant son secteur automobile vers la mobilité électrique. Cette décision reflète la volonté du pays de jouer un rôle proactif dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et dans la création d’une économie plus verte. Ainsi, les pouvoirs publics sont résolument engagés dans la transition vers une économie plus verte, en promouvant la voiture électrique et en limitant la consommation des carburants polluants.

La décision du gouvernement algérien de promouvoir activement les véhicules électriques s’inscrit dans un contexte mondial de prise de conscience croissante des défis liés au changement climatique. En alignant sa politique automobile sur les normes environnementales internationales, l’Algérie souhaite réduire son empreinte carbone et jouer un rôle actif dans la transition vers une mobilité plus durable.

Par : IDIR AMMOUR

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