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Un Amiral Espagnol analyse la situation en méditerranée occidentale
«L’Algérie est plus forte que le Maroc »
18 Novembre 2024

Une étude réalisée par l’amiral espagnol à la retraite, Juan Rodríguez Jarate, conclut que le système marocain est un "système lâche et paria qui ne reconnaît que la langue de la force". Il affirme que si le Maroc possédait la même puissance militaire que ses voisins, l’Algérie et l’Espagne, il n’hésiterait pas une seconde à leur déclarer la guerre, motivé par ses ambitions expansionnistes.

L’amiral, qui a passé 47 ans dans l’armée espagnole, précise que sans la supériorité militaire de l’Algérie en termes d’armement et de préparation, la guerre aurait déjà éclaté dans la région. Cette analyse est particulièrement crédible, car le Maroc a déjà lancé une guerre en 1963, connue sous le nom de «guerre des sables», profitant de la sortie de l’Armée de libération nationale algérienne, alors en formation, après huit années de lutte contre l’occupation française.

Le Maroc cherchait alors à annexer des territoires qu’il prétendait appartenir historiquement à la dynastie alaouite, de manière injustifiée. Dans un article d’opinion publié dans le quotidien espagnol El Independiente, suivi d’une interview avec le même média, l’amiral a minimisé la probabilité d’un conflit avec l’Algérie, affirmant que «l’Europe n’est absolument pas intéressée par une telle guerre»,

et que celle-ci ne se produira pas. Cependant, il a mis en garde contre l’hypocrisie du régime marocain, qu’il qualifie de «premier allié des États-Unis» dans la région du Maghreb. Rodríguez Jarate, qui a dirigé plusieurs navires de guerre et unités navales pour l’Espagne, l’OTAN et l’Union européenne, ainsi que le commandement général de la marine espagnole (COMSPMARFOR), a également été amiral de la flotte et directeur du musée naval et de l’Institut d’histoire et de culture navale. Il est diplômé du Collège de l’état-major britannique et titulaire d’une maîtrise en études de défense de la King’s College de Londres.

Concernant la situation entre l’Algérie et le Maroc, l’amiral espagnol a commenté la perception de son pays vis-àvis de ses deux voisins du Sud : «L’Algérie, malgré les tensions politiques et commerciales récentes dues à l’évolution de la position espagnole sur le conflit du Sahara occidental, pourrait passer inaperçue. Mais, en ce qui concerne le Maroc, l’idée de ‘respecter les frontières mutuelles’ semble quelque peu ridicule.

De nombreux Espagnols qui n’ont jamais lu notre principal document stratégique – et même certains qui l’ont fait – placent le Maroc parmi les pays les plus dangereux». Dans son analyse de la situation géopolitique du Maghreb, l’amiral estime que l’armée algérienne est supérieure à l’armée marocaine : «L’armée algérienne est simplement plus puissante, car l’armée marocaine, par exemple, ne dispose pas de sous-marins», un avantage stratégique que le Maroc tente de dissimuler par des déclarations provocatrices de ses responsables, notamment du roi Mohammed VI et du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. L’amiral poursuit : «L’Algérie est extrêmement bien armée.

Si l’Espagne ne l’était pas, pourquoi ne pas en profiter ?» Il estime que la priorité du Maroc reste le Sahara occidental, suivie de l’Algérie et de la région du Sahel. Cependant, le Maroc pourrait utiliser des arguments similaires à ceux de Poutine en Ukraine, comme les «droits historiques», pour justifier une attaque contre l’Espagne, mais il manque de la force que possède la Russie, notamment en ce qui concerne l’armement nucléaire. Rodríguez Jarate fait également référence aux manœuvres possibles du régime marocain pour détourner l’attention de ses problèmes internes, tels que la pauvreté, le chômage et la corruption de la famille royale : «Quand le gouvernement marocain a besoin d’un écran de fumée pour masquer ses faiblesses, il n’hésite pas à jouer la carte du nationalisme et à revendiquer des territoires autonomes du nord du Maroc (Ceuta et Melilla)».

L’expert militaire espagnol conclut que le Maroc n’est pas dans une position où il pourrait attaquer ses voisins, car il lui manque deux éléments essentiels : d’abord, des armes nucléaires, et ensuite, une indépendance stratégique, c’est-à-dire la capacité à mener une guerre prolongée, faute de ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz ou la vaste superficie du territoire, comme le fait l’Algérie. Il ajoute que compter sur ses alliés reste un pari risqué, selon lui.

L’amiral espagnol à la retraite Juan Rodríguez Jarate analyse la situation géopolitique au Maghreb, affirmant que l’Algérie est militairement plus forte que le Maroc et mettant en garde contre les ambitions expansionnistes de ce dernier. Il considère le Maroc comme un «système lâche» qui ne chercherait pas la guerre si ce n’était pour sa supériorité militaire en armes et en ressources naturelles.

Par : HAMROUCHE MOUNIR

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