Le Parlement angolais a donné, vendredi, son accord pour l’envoi d’un contingent d’environ 500 soldats dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) où des rebelles du M23 mènent des offensives depuis un an. A la demande du Président Joao Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine (UA) pour la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, l’Assemblée nationale angolaise s’est réunie vendredi en plénière extraordinaire. La résolution a été votée à l’unanimité lors de la plénière.
Le texte voté prévoit le déploiement d’au moins 500 soldats pour un mandat de 12 mois dans la province du Nord-Kivu, théâtre d’affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 (mouvement du 23 Mars) depuis mars 2022. Ces troupes auront pour mission de surveiller les lieux de cantonnement des rebelles du M23 et de sécuriser les membres de la commission ad hoc pour la vérification du cessez-le-feu. Ils ne viennent pas « pour attaquer, mais pour vérifier comment les choses se passent », a assuré en début de semaine, Christophe Lutundula, le vice-premier ministre congolais des Affaires étrangères.
L’envoi de militaires a été décidé après consultation avec Kinshasa et d’autres organisations régionales, selon la présidence angolaise. Il intervient après l’échec d’un énième cessez- le-feu négocié entre les troupes gouvernementales et les rebelles. Les militaires angolais rejoindront, ainsi, ceux kenyans et burundais déployés dans le cadre de la force régionale créée par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pour combattre les groupes armés, mais celle-ci n’est pas encore passée à l’offensive. Les autorités congolaises, les Nations Unies et plusieurs pays de l’hémisphère Nord accusent le Rwanda de soutenir les rebelles, ce que les autorités rwandaises démentent.
Par : R. I. / Agences