Le lundi 11 novembre, le tribunal de première instance de Rabat, au Maroc, a condamné le journaliste et directeur de la publication du site « Badil », Hamid Mahdoui, à une peine de prison de 18 mois avec exécution immédiate, ainsi qu’à une indemnisation en faveur du ministre de la Justice marocain, Abdelatif Wahbi, d’un montant de 1,5 million de dirhams marocains, soit plus de 140.000 euros.
Le journaliste marocain Mahdoui a été poursuivi à la suite d’une plainte déposée par le ministre de la Justice, Abdelatif Wahbi, qui avait réclamé une indemnité de 10 millions de dirhams marocains, soit près d’un million d’euros. Le journaliste a été jugé selon les dispositions du code pénal, bien que le ministre Wahbi ait demandé dans sa plainte, transmise par le Premier ministre, que Mahdoui soit poursuivi en vertu de la loi sur la presse et l’édition.
La défense du journaliste a affirmé que l’utilisation du code pénal visait à l’envoyer en prison et à durcir les sanctions, alors que les faits reprochés relevaient de la publication, et qu’en conséquence, la loi sur la presse, qui ne prévoit pas de peines privatives de liberté, aurait dû être appliquée. Hamid Mahdoui avait déjà été arrêté en 2017 à Al-Hoceima pendant le mouvement Hirak du Rif au Maroc. Il avait alors été condamné à trois ans de prison ferme et à une amende de 20.000 dirhams, soit environ 2.000 euros. Il n’a été libéré qu’en juillet 2020.