L’Algérie et les USA entretiennent des relations historiques. Le partenariat a toujours été placé sous l’angle stratégique avec une diversification des échanges et des projets de partenariat dans différents domaines.
Les Etats-Unis considèrent l’Algérie comme un pays pivot dans la région maghrébine et africaine. Et de la découle une coopération sécuritaire étroite sur la lutte contre le terrorisme et la stabilité dans la région du Sahel. Avec l’arrivée de Donald Trump aux affaires pour un second mandat, l’Algérie voit dans l’Amérique un partenaire solide sur beaucoup de plans. Contrairement aux commentaires qui s’alarment sur la politique « musclée » et imprévisible du Président américain, les attentes algériennes s’inscrivent sur un autre plan en jouant sur le pragmatisme de la relation qui la lie avec l’hyper puissance américaine.
D’un côté, le volume des échanges entre les deux pays se conforte à 6 milliards de dollars où le partenariat énergétique reste de premier plan. Il faut rappeler que dans ce domaine, un protocole d’accord a été signé il y a quelques mois entre le ministère de l’Energie et les cartels des grands producteurs pétroliers américains et la visite de Mohamed Arkab à Houston le mois de septembre dernier a débouché sur d’importants investissements dans le secteur pétrolier et gazier avec le déploiement des grandes multinationales tels que Chevron et Exxon Mobil sur le marché algérien.
Au-delà de la question énergétique, les américains se sont toujours félicités de la coopération sur le plan militaire et sécuritaire. Les échanges d’informations et d’expertise entre les deux pays ont été placés comme probants du fait que l’Algérie a été le premier pays de la région Mena à coopérer sur la question de la lutte anti-terroriste et le crime transnational. En octobre 2023, le dialogue militaire entre les deux pays a débouché sur la signature d’un protocole d’accord sur la coopération militaire mais également d’intensifier les échanges sur la coopération sécuritaire régionale. Les Etats-Unis sont favorables au rôle que joue l’Algérie dans le dossier du Sahel en faveur d’une stabilité politique et la réduction du champ de violence dans cette partie de l’Afrique.
De même que les américains apprécient beaucoup l’Algérie pour sa présidence au Conseil de Sécurité de l’ONU avec une volonté partagée sur le cessez-le-feu à Gaza et le règlement du problème du Sahara occidental. Le Président Tebboune s’est efforcé ces derniers temps de faire durer les relations amicales entre les deux pays et l’a nettement souligné l’année dernière lors de son intervention au sommet du G7 en Italie. L’Algérie a toujours su équilibrer sa position diplomatique en préservant son caractère neutre conformément à sa doctrine issue depuis l’indépendance.
L’Algérie ne privilégie aucun pays au détriment d’un autre et ne veut pas marchander sur sa souveraineté. Avec les pays puissants, la position algérienne a été significative sur son ingérence sur certains dossiers en écartant d’emblée toute intervention militaire sur des conflits comme celui de la Libye, le Mali dans le Sahel et ne veut aucunement une implantation d’une base militaire étrangère sur son sol. En revanche, rien n’empêche un dialogue construit sur des solutions pacifiques dans différentes régions victimes de guerres meurtrières et intenses. Cette façon de procéder a rassuré le partenaire américain sur la durabilité de la coopération bilatérale à ce niveau.